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Monde

ONU : Une femme tuée toutes les 10 minutes par un proche

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  • 25 novembre 10:36
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ONU : Une femme tuée toutes les 10 minutes par un proche

Un rapport des Nations Unies indique qu’environ 50 000 femmes ont été tuées par un de leurs proches en 2024, soit une en moyenne toutes les 10 minutes. L’organisation mondiale a regretté l’absence de progrès réels dans la lutte contre le féminicide (meurtres de femmes).

L’année dernière, 83 000 femmes et filles ont été tuées intentionnellement dans le monde, selon un rapport publié par ONU Femmes et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le rapport précise que 60% d’entre elles ont été tuées « par des partenaires intimes ou des membres de leur famille, soit 50 000 femmes et filles, ce qui équivaut à 137 meurtres par jour en moyenne ».

En revanche, le pourcentage des meurtres commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille à l’encontre des hommes n’a atteint que 11%. Bien que ce nombre soit légèrement inférieur à celui enregistré en 2023, il n’indique pas une diminution réelle du nombre de crimes commis contre les femmes, selon le rapport, car cela résulte en grande partie des différences dans la disponibilité des données d’un pays à l’autre.

Ces crimes ont été enregistrés sur tous les continents, mais l’Afrique a de nouveau connu le plus grand nombre de ces cas l’année dernière, avec environ 22 000 cas, selon le rapport. Sarah Hendricks, directrice de la division des politiques chez ONU Femmes, a déclaré que les féminicides ne se produisent pas de manière isolée, mais sont souvent « le prolongement d’un continuum de violence, qui commence par des comportements de contrôle, des menaces et du harcèlement, y compris en ligne ».

Elle a ajouté que « pour prévenir ces crimes, nous devons appliquer des lois qui reconnaissent comment la violence se manifeste dans la vie des femmes et des filles, que ce soit en ligne ou hors ligne, et qui tiennent les auteurs responsables avant que cela ne dégénère en meurtre ». De son côté, John Brandolino, directeur exécutif par intérim de l’ONUDC, a affirmé que le rapport rappelle la nécessité d’améliorer les stratégies de prévention et les réponses de la justice pénale aux féminicides. Il a ajouté : « le foyer reste un lieu dangereux, et parfois mortel, pour de nombreuses femmes et filles à travers le monde. »

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La Presse