Les commissions des finances des deux chambres législatives ont adopté hier soir, après une réunion qui a duré tard, l’amendement additionnel au projet de loi de finances 2026 relatif au privilège d’importer une voiture exonérée de droits de douane, connu médiatiquement sous le nom de « une voiture pour chaque citoyen ». Réagissant à cette adoption, Mehdi Mahjoub, porte-parole de la Chambre nationale des concessionnaires et fabricants d’automobiles, a déclaré aujourd’hui, mercredi 26 novembre 2025, que la réduction du prix des voitures demeure une exigence légitime.
Il a souligné le soutien de la Chambre à toute mesure visant à alléger les charges fiscales sur les véhicules importés.
Cependant, lors de son passage à l’émission « Midi Express », Mahjoub a soulevé une série de questions cruciales concernant les mécanismes d’application de ce privilège, notamment : Comment sera fixé le prix des voitures d’occasion de sept ans ?
Quelle entité sera chargée de déterminer leur valeur réelle ? Comment sera assuré le transfert des fonds pour les opérations d’importation ? Réglementer l’offre pour éviter l’inondation du marché Mahjoub s’est également interrogé sur le nombre potentiel de véhicules qui pourraient inonder le marché si aucun plafond clair n’est établi, et sur leur conformité aux normes environnementales et aux conditions de sécurité.
Il estime que ce type de voitures n’est pas cohérent avec l’orientation nationale vers les véhicules électriques et pourrait créer une forte demande en pièces de rechange, en plus de son impact négatif sur les recettes de l’État provenant des taxes et impôts. Il a ajouté : « Nous sommes favorables à l’octroi d’un privilège à chaque Tunisien pour acheter une voiture une fois tous les dix ans, et non une seule fois dans sa vie, à condition qu’il s’agisse d’un véhicule neuf et issu du marché tunisien.
« Le Président de la chambre syndicale a appelé à réglementer l’initiative » une voiture pour chaque citoyen » selon des règles similaires au système des voitures populaires, avertissant qu’une ouverture non encadrée pourrait entraîner l’entrée de près de deux millions de nouvelles voitures dans le pays en une seule année. Mahjoub a conclu en insistant sur la nécessité de soutenir les transports publics, qui ont connu selon lui une amélioration après l’arrivée de nouveaux lots de bus.
Il considère que le développement de ce secteur représente une solution fondamentale pour réduire l’encombrement et alléger les charges financières des citoyens.