Tunisie : les jeunes entrepreneurs majoritairement optimistes pour 2035
Une étude réalisée en juin par One to One for Research & Polling, à l’initiative d’Enactus, révèle qu’une majorité de jeunes Tunisiens engagés dans l’entrepreneuriat affichent un optimisme marqué pour l’avenir du pays et pour leur propre trajectoire d’ici 2035. L’enquête a été menée auprès de 648 étudiants, dont 65 % de nouveaux membres d’Enactus.
Selon les résultats, 60 % des jeunes interrogés estiment que la Tunisie se dirige vers plus de prospérité d’ici 2035, tandis que 20 % s’attendent à une stagnation et 16 % anticipent une dégradation. Sur le plan individuel, l’optimisme est encore plus prononcé : plus de 70 % se déclarent confiants quant à leur avenir personnel et 20 % se disent “plutôt optimistes”.
S’agissant de l’avenir de la jeunesse tunisienne en général, les perceptions sont plus nuancées : 30 % se montrent optimistes et 41 % “plutôt optimistes”.
Interrogés sur les principaux défis auxquels ils sont confrontés, 49 % citent la dégradation du pouvoir d’achat, suivie de l’inadéquation entre la formation universitaire et les besoins du marché de l’emploi, ainsi que la difficulté d’accéder à des services publics de qualité.
Les participants soulignent par ailleurs l’importance croissante du numérique et de l’intelligence artificielle, tout en exprimant des préoccupations face aux effets négatifs d’Internet.
Sur un autre plan, l’étude indique que les deux tiers des répondants considèrent que les opportunités les plus prometteuses se trouvent dans le travail indépendant (freelance), perçu comme un espace offrant autonomie, flexibilité et ouverture.
Parmi les étudiants d’Enactus interrogés, 50 % évoquent la migration comme opportunité professionnelle, 48 % misent sur l’entrepreneuriat, tandis que seuls 10 % envisagent une carrière dans la fonction publique.
Par ailleurs, les jeunes identifient trois compétences essentielles pour renforcer leur employabilité : 40 %: maîtrise et recours à l’intelligence artificielle, 39 % : développement des soft skills, 30 % : maîtrise des langues étrangères
Les participants appellent à une réforme profonde du système éducatif, à une implication accrue des entreprises dans les programmes académiques et à un renforcement des approches pratiques.
Environ 30 % interpellent directement les décideurs afin de mieux encadrer la jeunesse et de valoriser son potentiel.
Enfin, 81 % estiment que les jeunes auront un rôle déterminant dans la construction de la Tunisie de demain.