Budget 2026 : la Tunisie n’exclut pas un recours à l’emprunt extérieur

La ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a souligné, vendredi 28 novembre 2025, que le recours à l’emprunt extérieur pour le financement du budget 2026 n’est pas exclu, mais reste strictement conditionné au respect de critères essentiels.

Cette déclaration fait suite à l’examen du projet de loi de finances 2026 lors de la séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts.

Dans ce même cadre, la ministre a rappelé que l’écart entre les ressources budgétaires et les dépenses de l’État représente un déficit estimé à 11 milliards de dinars, qui sera couvert dans un premier temps par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Elle a précisé que cette intervention s’inscrit dans une politique d’autosuffisance, destinée à faciliter le fonctionnement gouvernemental et n’est pas considérée comme un emprunt.

Michket Slama Khaldi a aussi souligné que le budget 2026 n’est pas seulement un ensemble de chiffres, mais inclut 583 projets locaux d’un coût total de 940 millions de dinars, ainsi que l’accord social sur le recrutement progressif dans la fonction publique et la résorption de l’emploi précaire, mesures qui entraînent des coûts supplémentaires.

Pour l’année 2026, les priorités budgétaires consistent à renforcer l’investissement public, qui connaîtra une hausse de 12,4 % par rapport à 2025, en ciblant notamment les secteurs de la santé, de l’éducation, du transport et les programmes de développement régional intégré.

La ministre a enfin rappelé que le ministère des Finances travaille à la restructuration des entreprises et établissements publics, tout en préservant la contribution de l’État, en allégeant la pression fiscale, en réduisant l’endettement et en réformant leur gouvernance.