Le marché automobile tunisien a enregistré une forte progression durant les dix premiers mois de 2025, avec 77 112 véhicules écoulés contre 64 842 sur la même période en 2024, selon la Chambre nationale des concessionnaires et constructeurs automobiles.
Les ventes réalisées par les concessionnaires agréés ont atteint 52 371 unités, en hausse de 12,7 % par rapport à l’an dernier. Parallèlement, le marché parallèle poursuit sa croissance soutenue et représente désormais près de 28 % des ventes totales, avec 24 741 véhicules contre 18 406 un an plus tôt, soit une augmentation de 34,4 %.
Les marques européennes dominent largement le marché parallèle, une marque française arrivant en tête avec 3 648 véhicules vendus à fin octobre, en hausse de 53 % sur un an. Sur le segment des voitures légères commercialisées par les concessionnaires, les marques asiatiques occupent quatre des cinq premières places, dont deux sud-coréennes en tête. Elles sont suivies par une marque française, une japonaise puis une chinoise.
Les ventes de véhicules utilitaires ont également progressé pour atteindre 38 679 unités, contre 34 284 l’an dernier, soit une hausse de 12,8 %.
Le segment des voitures populaires connaît lui aussi une dynamique notable, avec 7 863 unités vendues sur dix mois contre 5 212 fin octobre 2024. Une marque chinoise domine ce marché avec 1 969 véhicules écoulés. Les prix varient entre 28 935 et 34 876 dinars.
Sur le plan réglementaire, le Parlement a adopté l’article 55 du projet de loi de finances 2026 prévoyant un avantage fiscal unique pour l’importation ou l’achat local d’un véhicule neuf ou d’occasion au profit des familles résidentes.
Ce dispositif, contesté par le ministère des Finances, fixe des conditions strictes : cylindrée limitée, exonération pour les véhicules électriques et hybrides, revenu maximal de 10 fois le SMIG (14 fois pour les couples), véhicule âgé de moins de 8 ans, et interdiction de cession pendant 5 ans.
L’avantage repose sur les mécanismes de dons des Tunisiens à l’étranger, la prime touristique et les autorisations d’achat de devises.
