L’œil de l’expert – Khaled Mouelhi : « Nous partons favoris »
Pour notre interlocuteur, l’équipe de Tunisie figure parmi les prétendants les plus sérieux pour remporter la Coupe arabe.
La Presse — “Sur le papier, la Tunisie et le Qatar sont mieux lotis que la Palestine et la Syrie dans le groupe. L’équipe de Tunisie est même la sélection qui a les meilleurs atouts. Au vu de leurs situations internes ces dernières années, je ne pense pas que les championnats en Palestine et en Syrie aient du rythme. N’empêche, il faut respecter tous nos adversaires et les prendre au sérieux.
Si nous sommes motivés et affichons une pleine concentration, nous sommes en mesure de réussir nos deux premiers matchs. A nous de faire le jeu et d’imposer un rythme élevé contre la Palestine et la Syrie pour faire le plein. Puis, il y aura le troisième match contre le Qatar pour le leadership du groupe.
Le plus important à mes yeux est d’entamer la compétition avec sérieux, discipline, en faisant preuve d’une rigueur irréprochable et en étant forts mentalement. Quant à nos chances dans cette Coupe arabe, j’estime que la Tunisie est l’une des nations favorites pour prétendre au titre à condition de bien gérer les deux premiers matchs, notamment en termes d’énergie à économiser pour la suite de notre parcours dans ce tournoi.
Le staff technique pourra opérer un turnover lors du troisième match si on fait le plein lors des deux premières rencontres. Dès lors, on peut ménager des joueurs lors du troisième match contre le Qatar, ce qui nous permettra d’aborder les quarts de finale sous les meilleurs auspices.
Ceci dit, partir au Qatar alors que nous ne disposons pas de tout l’effectif, ça gène un peu. En l’absence des joueurs cadres, c’est une opportunité qui s’offre à ceux qui disputeront la Coupe arabe de se mettre en évidence et à bénéficier d’un temps de jeu. Une chance pour gagner des points en vue de la liste des convoqués pour la CAN, le temps que les joueurs évoluant en Europe débarquent.
Au staff technique de savoir gérer le premier tour. Après, il pourra disposer de tous les joueurs et négocier la suite du parcours en Coupe arabe à sa guise. Le déroulement de cette Coupe arabe avant la CAN crée une situation inédite. D’habitude, on fait une mini-préparation pour la CAN de dix jours à deux semaines. Une préparation ponctuée par des matchs amicaux.
Comme la Coupe arabe va précéder la CAN, la gestion du groupe sera particulièrement difficile pour le staff technique, notamment pour éviter aux joueurs de tomber dans la fatigue avant le tournoi continental. Les joueurs n’ont pas également le même niveau de compétition. Il faut donc aussi prendre ce facteur de sorte qu’on arrive à la CAN avec un groupe fin prêt. Il faut savoir que si nous atteignons la finale de la Coupe arabe, il ne nous restera que 5 jours avant le premier match de la CAN contre l’Ouganda qui se jouera le 23 décembre.
Bref, beaucoup de paramètres à prendre en considération sachant que les rencontres de la Coupe arabe ne peuvent pas être gérées de la même façon que les sorties amicales étant puisqu’il s’agit de matchs officiels. Le staff technique et médical aura la lourde tâche de gérer deux tournois qui se succèdent, aussi importants l’un comme l’autre, sachant que pas forcément tous les joueurs qui disputeront la Coupe arabe seront retenus pour la CAN. Il s’agit donc de deux effectifs à gérer en même temps avec le souci d’éviter d’éventuelles blessures”.