Le marché tunisien des voitures électriques reste marginal, avec seulement 398 véhicules commercialisés par les concessionnaires agréés jusqu’à fin octobre 2025, selon les données de la Chambre nationale des concessionnaires et fabricants de voitures. Ce chiffre traduit un intérêt très limité pour ce type de véhicules, alors qu’ils connaissent un engouement croissant à l’échelle mondiale.
Selon des responsables de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie, ce faible chiffre s’explique principalement par le prix élevé des voitures électriques, allant de 80 000 à 90 000 dinars pour les modèles les moins chers, et dépassant 300 000 dinars pour les modèles haut de gamme, rendant ces véhicules inaccessibles pour une large partie des Tunisiens.
Des spécialistes ajoutent que la lente adoption des voitures électriques est également due à l’absence d’avantages fiscaux pour les concessionnaires et de véritables incitations pour les acheteurs, qui permettraient pourtant de réduire le coût du carburant et les dépenses liées à l’entretien et aux pièces détachées.
L’infrastructure constitue un autre frein majeur : le manque de stations de recharge publique s’explique par le blocage du projet de cahier des charges pour l’installation de bornes de recharge par de jeunes entrepreneurs.
Pour encourager l’achat de véhicules électriques, le gouvernement avait déjà adopté, dans la loi de finances 2024, des mesures fiscales telles que la réduction de la TVA et la révision de la taxe de consommation. Le projet de loi de finances 2026 prévoit de nouvelles mesures destinées à renforcer ces incitations et stimuler la demande.
Sur le plan des ventes par marque, une marque chinoise arrive en tête avec 153 véhicules vendus, suivie d’une marque suédoise avec 72 voitures et d’une marque allemande avec 61 unités. Les autres marques affichent des ventes nettement plus faibles : une autre marque allemande 27 véhicules, une deuxième marque chinoise 23 véhicules, et une marque italienne seulement une voiture vendue.
