Arrestation de l’avocat Ayachi Hammami après un jugement définitif
Selon une source judiciaire citée par l’Agence TAP, Ayachi Ahmed Rabah Hammami a été arrêté ce mardi par les agents de la police judiciaire, après son inscription au registre des personnes recherchées. Cette arrestation intervient en application du jugement définitif rendu à son encontre par la Cour d’appel de Tunis dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État ».
La même source précise que l’avocat sera placé en détention afin de purger la peine prononcée à son encontre, conformément à la loi.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis avait rendu, vendredi dernier à l’aube, plusieurs peines de prison définitives contre les accusés dans cette affaire. Les condamnations ont varié entre 10 et 45 ans de prison pour les prévenus détenus, tandis qu’un accusé a bénéficié d’un non-lieu.
Pour les prévenus en liberté, les peines sont comprises entre 5 et 35 ans de prison, avec également deux décisions de non-lieu.
Ayachi Ahmed Rabah Hammami, qui comparaissait en état de liberté, a été condamné à 5 ans de prison et 2 ans de surveillance administrative, après une condamnation initiale à 8 ans en première instance.
S’agissant des accusés en fuite, la Cour a confirmé les peines rendues en première instance (33 ans de prison avec exécution immédiate) et les a portées jusqu’à 43 ans pour certains d’entre eux.
L’affaire remonte à février 2023, lors de l’arrestation de plusieurs personnalités politiques, responsables, anciens ministres, avocats, hommes d’affaires et sécuritaires. Les accusations portent notamment sur la constitution d’un groupe en vue de comploter contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, la formation d’un groupe terroriste, l’atteinte à la forme de l’État, ainsi que des crimes liés aux troubles, au pillage, à l’insécurité alimentaire et à l’environnement.
En avril 2025, la 5ᵉ chambre criminelle spécialisée en terrorisme du tribunal de première instance de Tunis avait déjà rendu des peines allant de 4 à 66 ans de prison dans cette même affaire, tout en retirant trois accusés du dossier après un pourvoi en cassation :
– Riadh Khemaïs Ammar Chaïbi (en liberté),
– Mohamed Kamal Hassouna Amara Jendoubi (en fuite),
– Noureddine Hamed Belkacem Ben Ticha (en fuite).