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Basket – en marge du premier tournoi des éliminatoires du mondial : Du chemin à faire

  • 2 décembre 19:45
  • 3 min de lecture
Basket – en marge du premier tournoi des éliminatoires du mondial : Du chemin à faire

Une deuxième place acceptable pour un cinq en reconstruction.

La Presse — Si ce n’était cette défaite devant la Guinée au dernier match, on aurait qualifié cette première fenêtre des éliminatoires du mondial d’exemplaire. Deux victoires, une défaite et une deuxième place qui n’est pas une mauvaise affaire dans l’ensemble. Il reste encore d’autres tournois, le chemin est encore long, même si, compte tenu de la concurrence et du retard pris par la sélection ces dernières années, l’équipe de Tunisie ne part pas dans la case des favoris.

L’organisation de ce premier tournoi à Radès (ce n’était pas le meilleur choix possible franchement) était l’occasion de redécouvrir la sélection et de faire le plein de victoires. Finalement, la Guinée a battu de justesse, mais avec une grande maîtrise, notre cinq qui a encore besoin de temps et de joueurs de qualité pour s’affirmer.

La qualification au mondial n’est pas compromise, il reste encore d’autres tournois. Mais, les sélections concurrentes, mieux renforcées, ont su creuser l’écart en ces 5 dernières années. Nous ne sommes pas contents de cette défaite face à la Guinée, mais en même temps, on ne doit pas être très sévère dans le jugement.

Ça fait plus de 15 ans qu’on s’est focalisé juste sur le cinq national messieurs et qu’on a marginalisé le championnat, les clubs et les autres sélections des jeunes. C’est déjà bien de disposer encore de quelques joueurs de qualité dans cet effectif tunisien. Amor Abada a évolué comme leader du cinq tunisien, lui qui organisait le jeu et jouait son rôle de pointeur (rôle décisif devant le Nigeria).

Marnaoui reste encore le joueur clef qui a les qualités d’un créateur-pointeur capable de trouver des solutions. Pour le reste, la prestation a été moyenne pour certains et intéressante pour d’autres. Les Lahiani, Saada et autres joueurs intérieurs ont de plus de plus de peine à rivaliser avec les pivots costauds adverses supérieurs sur tous les plans.

Reste à trouver des plans de jeu intelligents et des manœuvres défensives collectives pour neutraliser ces sélections africaines qui ont pris une autre dimension. 

Et la naturalisation des joueurs étrangers surtout pour le poste d’intérieur ? Un sujet qui revient en force. Ce n’est qu’une solution de facilité même si, à court terme, ça peut compenser l’écart avec les ténors du continent.

Ça peut être l’outil qui va encore enrayer la formation et la gestion de la jeune élite, déjà en panne. Quand on est sélectionneur ou responsable fédéral, il faut regarder plus loin et aller vers le problème en profondeur. Sinon, avancer des solutions pareilles n’est qu’un palliatif et de la « démagogie ».

Que chacun assume ses responsabilités et honore la mission pour laquelle il a été engagé.

Auteur

Rafik EL HERGUEM