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L’ambassadeur de l’UE rappelé à l’ordre : La souveraineté, une et indivisible

  • 2 décembre 17:45
  • 4 min de lecture
L’ambassadeur de l’UE rappelé à l’ordre : La souveraineté, une et indivisible

Quand un diplomate, quels que soient le pays et l’institution qu’il représente, enfreint les normes, il est automatiquement rappelé à l’ordre.

Le Chef de l’Etat l’a fait savoir à l’ambassadeur de l’Union européenne accrédité en Tunisie, en lui signifiant sèchement que ses démarches ne sont pas acceptables, sous aucun motif.

La Presse — Quand le Président de la République crie à haute voix que la Tunisie n’a de leçons à recevoir de personne, ni à donner à quiconque, il signifie à l’adresse de ceux qui disposent encore d’un brin de discernement parmi les missions diplomatiques installées dans notre pays ou parmi les hommes et les femmes qui gravitent autour des ambassades et qui offrent leurs services aux plus offrants, que la souveraineté nationale est une et indivisible et qu’est révolue l’ère où les ambassadeurs étrangers faisaient ce qu’ils voulaient dans notre pays, jusqu’à distribuer par eux-mêmes des aides alimentaires ou des couffins du Ramadan aux citoyens méritants, alors que le délégué ou le gouverneur de la région ciblée passait le week-end dans un hôtel ou dans une maison d’hôtes aux frais de l’ambassade.

Plus encore, on se rappelle que les listes des bénéficiaires des aides étaient dressées dans les ambassades ou les consulats avec la bénédiction des responsables des organisations non gouvernementales (ONG) dont les activités étaient financées et donc ordonnées parmi ces mêmes représentations dites faussement diplomatiques.

Aujourd’hui grâce au processus du 25 juillet et à l’approche hautement souverainiste connue et appliquée quotidiennement par le Chef de l’Etat et ancrée profondément dans la mentalité et le comportement de tous les jours de tous les Tunisiens adhérant à la culture du processus, plus aucun dépassement n’est toléré.

Et n’importe quel diplomate qui enfreint les normes telles qu’énoncées clairement dans la Convention diplomatique de Genève de 1961 est immédiatement rappelé à l’ordre. Et sèchement et énergiquement au cas où ses actions ou ses démarches seraient jugées comme ayant atteint l’intolérable.

C’est ainsi que mardi 25 novembre, le  Chef de l’Etat a convoqué au Palais de Carthage l’ambassadeur de l’Union européenne, Guiseppe Perone, pour lui dire clairement que ses démarches ont enfreint les normes sur la base desquelles la Tunisie a établi ses relations avec l’institution qu’il représente.

Le communiqué publié par la présidence de la République ne précise  pas la nature des démarches entreprises par l’ambassadeur, sur ordre sûrement de ses supérieurs à Bruxelles, ayant suscité la colère du Chef de l’Etat. Et les commentateurs, plus particulièrement ceux prétendant être au secret de ce qui se  passe à Carthage et aussi auprès de la Délégation de l’Union européenne de se lancer dans les supputations les plus hasardeuses et d’insister sur la raison pour laquelle le Président ou le rédacteur du communiqué n’a pas éclairé l’opinion publique, avec les détails les plus infimes, sur ce que l’ambassadeur ou l’un de  ses collaborateurs à réellement fait ou déclaré.

Comme si dans les  normes diplomatiques, quand un diplomate est  rappelé à l’ordre ou même révoqué, le pays d’accueil était obligé de révéler à l’opinion publique tous les détails  de l’affaire et de donner aussi à l’intéressé la  parole pour l’informer des erreurs qui lui sont imputées.

En tout état de cause, s’il y a un enseignement à tirer de cette affaire, c’est qu’il est temps que les pendules soient  remises à l’heure et que ceux qui s’autoproclament défenseurs des pratiques diplomatiques révisent leurs leçons pour savoir qu’il leur est défendu de répandre par ignorance ou intentionnellement des informations fausses qu’on peut vérifier par un petit clic sur Internet.

Auteur

Abdelkrim DERMECH