Basket – Eliminatoires du mondial 2027 : Ils ont fait ce qu’ils ont pu
La Presse — Tout aussi bien en match d’ouverture qu’à l’issue de leur seconde rencontre, les basketteurs tunisiens ont présenté un visage tout ce qu’il y a de plus acceptable. L’équipe tournait bien, mais on sentait cette limite qui saisit toute formation ne possédant pas d’éléments capables d’imposer sa façon de jouer, de changer le cours d’une partie, de tirer vers le haut le niveau des échanges.
Une bonne équipe certes, mais limitée et aucun entraîneur au monde ne pourrait en tirer davantage. Imaginons maintenant que nous injections dans ce « cinq » un Salah Majeri en pleine possession de ses moyens. Les événements prendront une toute autre tournure.
A la suite de la défaite de la Tunisie face à la Guinée, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2027, Adel Tlatli a remis à l’ordre du jour l’avenir du basket-ball tunisien.
Il faudrait reconnaître que le bureau fédéral écarté était en pleine négociation et mise en place d’une formule pouvant relancer l’équipe nationale. Il était question de naturaliser un ou deux éléments, qui auraient sans aucun doute injecté du sang neuf et placé notre « cinq » à un tout autre niveau. Pour le sélectionneur, la voie la plus rapide pour favoriser une amélioration certaine passe par la naturalisation de joueurs étrangers.
Une stratégie à laquelle se sont donné de nombreuses nations africaines européennes et arabes. Pas seulement en basket-ball, mais dans bien des disciplines. Nous en savons quelque chose et bon nombre de nos champions ont été des proies pour les chasseurs de têtes opérant même pour des puissances sportives qui ne trouvent plus des éléments de valeur en boxe, lutte, haltérophilie, etc.
En basket-ball, elles ont eu recours, ces dernières années, à des joueurs, notamment américains, qui ont effectivement changé le visage de bien des sélections.
Le sélectionneur national a engagé tout aussi bien l’actuel Comité fédéral que les instances sportives à examiner sérieusement cette piste ou, à défaut, investir davantage dans la formation, dont les effets ne se feront sentir qu’à long terme.
De toutes les manières et à la suite de ce que nous avons vu lors de cette «fenêtre», il nous sera difficile de faire mieux. Et même en cas de qualification, notre sélection aura bien des difficultés pour jouer le rôle d’un trouble-fête
C’est une question de niveau et cela en dépit de l’application de ceux qui, actuellement, se battent vaillamment pour leurs couleurs.