Sami Trabelsi et ses joueurs jouent un match pas facile du tout. Il y a l’urgence de réagir et de retrouver ses ardeurs.
La Presse — L’équipe de Tunisie n’est pas encore rentrée en coupe arabe. Plus que la défaite face à la Syrie, c’est l’imprécision et l’état de fatigue et de fragilité qui nous ont le plus inquiétés. Est-ce la perturbation de l’avant-match et les arrivées tardives de plus d’un élément qui expliquent cela ? On ne le pense pas.
Il y avait des joueurs qui se connaissent depuis longtemps en sélection et qui ont des automatises appris par cœur. Dahmen, Meriah, Haddadi, Maâloul, Sassi, Chaouat, Ben Romdhane, Jaziri, Laâyouni, ce n’est pas aujourd’hui qu’ils ont commencé en sélection.
Ils n’ont pas besoin d’une semaine d’entraînements ensemble pour bien évoluer, le problème est autre.
Les Tunisiens étaient distraits, «surconfiants» et avaient raté énormément de passes et de tirs. Ces innombrables passes et centrages quelconques, ces dribbles téléphonés de Gharbi par exemple, tout ça, c’est parce que les têtes n’étaient pas sur les épaules.
Ce 3-4-3, qui n’a rien à voir avec le 5-4-1 joué contre le Brésil, on pense bien que Sami Trabelsi va l’abandonner parce que ça demande des excentrés et des ailiers de haute qualité, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Contre des Palestiniens fougueux et qui jouent synchronisé et précis (quelle facilité à circuler le ballon et à défaire les lignes défensives), Sami Trabelsi doit bien préparer ses joueurs. Une défense plate à 4 et surtout un jeu plus rapide et moins brouillon que celui face à la Syrie.
Changements
La pression sera plus dans notre camp. Du coup, il faut des joueurs de métier et frais qui peuvent dominer un adversaire face auquel toutes les sélections arabes éprouvent inconsciemment un sentiment de solidarité. Il y aura sûrement des changements par rapport au premier match.
On s’attend à voir Ben Ali, Tka, Jlassi d’entrée. Alors que Ben Romdhane devrait avancer pour animer le couloir gauche. Sinon, Maaloul, Dahmane, Laayouni, Chaouat et Sassi conservent leurs places pour plus d’homogénéité.
On aurait aimé voir, à juste titre, un milieu offensif de plus pour remplacer Sliti absent. Ce sera un onze légèrement modifié et un autre plan de jeu, mais le plus important, c’est qu’il y ait une autre attitude collective. Ce sont des joueurs bien payés, bien encadrés, qui ont tout le confort nécessaire. À eux de se comporter en gaillards.
Ce n’est pas Sami Trabelsi qui va tout faire, les joueurs ont une part de responsabilité plus grande. A leur niveau, et avec leur vécu, il faut qu’ils changent leur manière de raisonner et d’agir. Quand on joue contre le Brésil en amical, on se donne à fond, quand on est favori en officiel, on cale, ce n’est plus acceptable.
Le résultat contre la Palestine va conditionner la gestion du dernier match face au pays organisateur qui mettra toutes ses forces devant son public. Même un nul aujourd’hui ne sera pas une bonne affaire. Dans ce genre d’occasions, notre équipe nous a habitués à bien réagir quand elle est sous pression.
