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Savoir technologique : Conforter les avancées déjà acquises

  • 4 décembre 18:15
  • 4 min de lecture
Savoir technologique : Conforter les avancées déjà acquises

Le classement de la Tunisie par l’Indice du savoir 2025 semble totalement contrasté. Surtout que depuis quelque temps, notre pays enchaîne les belles avancées dans les différents domaines sur lesquels repose l’Indice.

Quoi qu’il en soit, ce classement pourrait être une motivation supplémentaire pour notre pays afin d’aller encore plus loin et conforter ainsi son redressement.

Il ne faut pas oublier, en effet, que le savoir et le capital humain restent, comme le réaffirme à chaque fois le Président de la République, « la seule vraie richesse ».

La Presse — L’Indice du savoir 2025, qui vient d’être publié par la Fondation Bin Rachid Al Maktoum, en partenariat avec le Pnud est peu flatteur pour le continent africain. En effet, à l’exception de Maurice, aucun pays africain n’a pu atteindre la moyenne mondiale.

Ainsi, la Tunisie s’est retrouvée à la 79e place mondiale et au 3e rang à l’échelle africaine. Un positionnement, même s’il n’est pas alarmant reste, pourtant, peu réjouissant, surtout pour un pays qui a fait du savoir son cheval de bataille.

Cela est d’autant plus vrai que les piliers essentiels de l’Indice, à savoir l’éducation dans son ensemble, la recherche et l’innovation, les technologies, l’économie et la gouvernance environnementale, ont toujours constitué des priorités stratégiques nationales, ce qui justifie les multiples programmes retenus ou encore les différentes et importantes mesures engagées à cet effet.

C’est un classement qui semble totalement contrasté. N’oublions pas que, selon les sources disponibles, la Tunisie a été classée au 2e rang mondial pour le nombre de diplômés en sciences et ingénierie. Il faut rappeler, à  ce stade, que notre pays forme environ 10.000 ingénieurs par an, sur une population de plus de 11 millions.

Egalement, et selon la Fipa, notre pays se positionne au 2e rang en Afrique dans l’indice de préparation des talents à l’intelligence artificielle.

Repenser la recherche et l’innovation

En parallèle, depuis quelques années, et comme le confirment les instances internationales spécialisées, notre pays se positionne comme un « hub technologique de premier plan en Afrique du Nord et un vivier de talents hautement qualifiés ».

Il suffit de retenir à ce niveau que notre pays, grâce au savoir-faire de ses jeunes, a été choisi pour réfléchir sur le développement de l’écosystème start-up africain.

Toujours volet technologique, les statistiques confirment justement que le secteur des technologies de l’information et de la communication assure un apport économique considérable avec plus de 2.200 entreprises, plus de 40.000 emplois directs et un taux de croissance annuel d’environ 8%.

Sur le plan économique, les résultats ne sont pas moins importants. Après une période difficile et complexe et une croissance nulle, ou presque, notre économie, grâce à des programmes fiables et bien conçus et surtout une discipline budgétaire pragmatique et transparente, a commencé à enchaîner les belles avancées.

En témoignent un déficit budgétaire, de plus en plus, maîtrisé, une croissance qui retrouve, progressivement, des couleurs. Sans parler d’un capital international en passe d’être totalement reconquis.

Ce qui conforte encore plus ce constat, c’est surtout les perspectives de notre économie pour les prochaines années et que les instances spécialisées internationales qualifient de stables et positives.

Et cela est, tout à fait légitime, surtout que notre pays, grâce à des stratégies bien planifiées, est en train d’élargir l’attractivité de notre environnement des affaires, avec l’ambition d’en faire un pôle d’attraction aussi bien régional qu’international.

In fine, ce classement pourrait constituer une motivation supplémentaire pour aller encore plus loin et conforter les avancées déjà acquises. Et c’est, peut-être bien, au niveau de la recherche et de l’innovation qu’il faut creuser davantage.

Egalement, notre pays gagnerait encore plus en identifiant la prophylaxie adéquate capable de mettre un terme à la fuite des cerveaux, un fléau qui risque, à long terme,  de désavantager notre économie.

Auteur

Anis SOUADI