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Afrique du Nord et Proche-Orient: réchauffement à un rythme nettement supérieur à la moyenne mondiale

  • 6 décembre 17:23
  • 3 min de lecture
Afrique du Nord et Proche-Orient: réchauffement à un rythme nettement supérieur à la moyenne mondiale

L’Afrique du Nord et le Proche-Orient se réchauffent à un rythme nettement supérieur à la moyenne mondiale, révèle un nouveau rapport publié le 4 décembre courant, par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Selon ce rapport sur l’état du climat dans la région arabe, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, confirmant une accélération du réchauffement au cours des dernières décennies.

Élaboré en partenariat avec la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale et la Ligue des États arabes, le rapport indique que la température moyenne dans la région a dépassé en 2024 d’environ 1,08 °C la normale de la période 1991-2020.

Cette hausse s’est accompagnée d’une intensification marquée des vagues de chaleur, des sécheresses et des phénomènes extrêmes.

Les épisodes de chaleur prolongée se sont multipliés, notamment en Afrique du Nord et au Proche-Orient, tendance observée depuis 1981.

Plusieurs pays ont d’ailleurs enregistré des températures supérieures à 50 °C en 2024. Parallèlement, la sécheresse s’est aggravée dans l’ouest de l’Afrique du Nord après six saisons consécutives de faibles pluies, touchant particulièrement le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.

À l’opposé, des précipitations extrêmes ont frappé des pays habituellement arides comme l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis, provoquant des crues éclair meurtrières. Selon l’OMM, les catastrophes climatiques ont affecté près de 3,8 millions de personnes en 2024 et causé plus de 300 décès, principalement dus aux vagues de chaleur et aux inondations.

D’après les auteurs du rapport, le coût humain et économique réel demeure largement sous-estimé, estimant que la fréquence et la gravité des phénomènes extrêmes ont augmenté de manière spectaculaire, avec une hausse de 83 % du nombre de catastrophes enregistrées entre 2000 et 2019, comparativement à la période 1980-1999.

Face à cette escalade, l’OMM souligne l’importance cruciale des systèmes d’alertes précoces multidangers. Près de 60 % des pays arabes en sont désormais dotés, un taux supérieur à la moyenne mondiale, mais jugé encore insuffisant au regard des risques croissants.

Dans un contexte de stress hydrique aigu, de nombreux pays renforcent en parallèle leurs stratégies de sécurité hydrique, notamment via le dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées, la construction de barrages et l’amélioration des réseaux d’irrigation.

Auteur

La Presse