La Banque d’Algérie a récemment revalorisé l’allocation touristique, portant le plafond à 750 € pour les adultes et 300 € pour les mineurs, dans le but de faciliter l’accès légal aux devises pour les voyageurs algériens. Une mesure saluée par beaucoup, mais qui suscite également des critiques, notamment en raison de la condition imposant un séjour minimum de 7 jours à l’étranger.
La condition des 7 jours contestée
Cette allocation, désormais encadrée par l’instruction n° 05‑2025 de la Banque d’Algérie, permet aux ressortissants de disposer légalement de devises à taux officiel pour leurs voyages à l’étranger.
Pour les adultes, le plafond annuel est de 750 €, tandis que les adolescents de 12 à 18 ans peuvent bénéficier de 300 €, avec un maximum de deux enfants par famille. L’objectif est clair : limiter le recours au marché noir des changes, souvent onéreux et risqué.
Les agences de voyage et les professionnels du tourisme voient dans cette revalorisation un vrai soulagement, permettant de planifier un séjour à l’étranger en toute sécurité financière.
Mais cette mesure n’est pas sans controverse. Pour pouvoir bénéficier de l’allocation, le voyage doit durer au moins 7 jours, sous peine de devoir restituer intégralement les devises perçues. Cette exigence a suscité l’ire de l’association de défense des consommateurs Himayatec, qui la juge injuste et inéquitable.
Selon l’association, cette condition pénalise ceux qui voyagent pour des motifs urgents, tels que soins médicaux, obligations professionnelles ponctuelles ou visites familiales. Himayatec appelle au retrait immédiat de cette exigence, estimant que l’allocation doit rester un droit accessible à tous, sans discrimination liée à la durée du séjour.
Vers un ajustement possible ?
À ce jour, la condition des 7 jours reste en vigueur et aucune modification n’a été annoncée par la Banque d’Algérie. Toutefois, la contestation publique et médiatique pourrait pousser les autorités à réexaminer la mesure, notamment pour prévoir des exceptions dans les cas urgents ou pour les voyages courts.
Pour l’instant, les voyageurs doivent donc se conformer à cette règle, sous peine de sanctions financières ou administratives.
En dépit de la polémique, l’allocation touristique représente un pas important vers un accès légal et sécurisé aux devises, ce qui constitue un réel avantage pour de nombreux Algériens.
Toutefois, pour que cette mesure soit pleinement perçue comme équitable et adaptée à la réalité des voyageurs, il faudra probablement envisager des ajustements, ou au moins des exceptions aux conditions strictes actuelles.
A cet égard, l’allocation touristique de 750 € est une avancée pour les voyageurs algériens, mais la condition du séjour minimum de 7 jours reste une source de tensions. Les prochains mois seront déterminants pour savoir si la Banque d’Algérie cédera aux appels à la modification ou maintiendra le cadre actuel.