Une balle renvoyée par Yassine Meriah dans l’axe et une autre mal dégagée par Aymen Dahmen ont permis à la Palestine de revenir dans le match. Pour la Tunisie, c’est un match qui compromet ses espoirs dans cette Coupe arabe.
La Presse — Lors de l’édition précédente de la Coupe arabe de la Fifa qui s’est tenue en 2021 au Qatar, l’équipe de Tunisie a eu le mérite d’atteindre la finale perdue devant l’Algérie.
Quatre ans après, le finaliste de l’édition 2021 a vu ses chances de passer aux quarts de finale compromises, voire quasi-nulles, après justement le nul concédé avant-hier devant la Palestine.
Pourtant, rien ne présageait ce désastre. Notre team national a même fait une bonne entame de match avec une ouverture tôt du score à la 16’ signée Amor Layouni. Sur ce but, l’abattage de Ferjani Sassi est à féliciter puisque Layouni est resté sans surveillance. Sur l’ensemble, la première mi-temps fut bonne, étant donné que l’essentiel a été fait.
L’ascendant a été préservé bien que nos joueurs aient reculé d’un cran après l’ouverture du score, ce qui a offert des espaces de manœuvres aux Palestiniens. L’entame de la deuxième mi-temps a été également bonne. Un joli assist de Mohamed Ali Ben Romdhane qui a le mérite de tout faire : se faufiler sur la gauche, dribbler un défenseur adverse avant de servir sur un plateau Firas Chaouat. Nez à nez avec le portier palestinien, Chaouat n’avait qu’à mettre la balle dans les filets. Un doublé venu au bon timing, (52’), censé tuer le match.
Mauvais renvois sur balles arrêtées
Alors que nos attaquants ont fait ce qu’il fallait pendant la première heure de jeu, nos défenseurs ont tout gâché par la suite. Deux erreurs monumentales qui se sont répétées de la même manière, de mauvais renvois sur balles arrêtées, ont conduit l’équipe de Tunisie à sa « perte ». Il y a eu ce premier insensé renvoi de la balle de Yassine Meriah dans l’axe et Hamed Hamdan de la récupérer à la limite des 16 mètres pour adresser un boulet de canon qui laissa impuissant Aymen Dahmen.
Et au lieu de reprendre les choses en main en dirigeant correctement sa défense (un gardien de but est par définition le patron de la défense), Aymen Dahmen a commis à son tour une erreur similaire, en boxant la balle dans l’axe. Encore un mauvais renvoi sur balle arrêtée qui allait profiter cette fois à Zaid Qunbar.
Des choix erronés dès le départ…
Ferjani Sassi l’avait clairement dit lors de sa déclaration faite après le match : « A cause de la fatigue, nous avons commis des fautes. On a trop reculé ».
Ces propos résument le pourquoi du nul concédé par la Tunisie devant la Palestine. Par ailleurs, le fléchissement physique de nos joueurs sautait aux yeux. Qui en est le premier responsable ? Evidemment, c’est Sami Trabelsi. Après avoir opté pour une sélection A’ qui devait représenter la Tunisie à la Coupe arabe, il est revenu sur cette décision et a fait le choix de conduire lui-même la sélection dans cette joute. Il est parti avec 6 joueurs.
Puis, il y a eu des arrivées successives dont les joueurs qui étaient retenus avec l’EST en Ligue des champions. Des joueurs qui ont débarqué lessivés la veille du premier match contre la Syrie. Bref, des choix erronés dès le départ dont le seul responsable est Sami Trabelsi qui s’est obstiné à aborder la Coupe arabe sans préparation et avec un groupe tronqué.
Il a dirigé ses deux premières séances à Tunis avec six joueurs seulement. Lui qui avait conduit une sélection qui n’a pas encaissé le moindre but en éliminatoires du Mondial se trouve avec une défense prenable, hésitante, qui n’a pas de repères, ni de sens de placement. Et quand la défense ne fonctionne pas, toute l’équipe en souffre.
Quelles conséquences de tout cela sur la CAN, sachant que nous sommes pratiquement out en Coupe arabe à moins d’un miracle ? Toute la question est là !