Le réseau 5G de téléphonie mobile a été officiellement mis en service en Algérie ce mercredi 3 décembre, ouvrant la voie à un déploiement progressif sur l’ensemble du territoire national.
Le lancement a été annoncé par le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, au cours d’une cérémonie tenue au Centre international de conférences (CIC) d’Alger, en présence des représentants des trois principaux opérateurs retenus pour exploiter la 5G : Mobilis, Djezzy et Ooredoo Algérie.
Ces opérateurs avaient obtenu leurs licences 5G lors de l’attribution officielle réalisée le 3 juillet 2025. Le lancement constitue, selon le ministère, “une étape décisive dans la modernisation des télécommunications”, et marque le début d’un déploiement qui s’étalera dans le temps, en priorisant certaines wilayas avant une couverture nationale.
La Tunisie déjà précurseur, le Maroc entre dans la course
Sur le plan régional, la Tunisie a déjà déployé la 5G. En effet, l’opérateur national Tunisie Telecom, en partenariat avec Ericsson, a lancé ses services commerciaux 5G le 14 février 2025, avec des offres destinées aux abonnés mobiles ainsi qu’à l’accès fixe sans fil (Fixed Wireless Access) pour les foyers. Grâce à ce déploiement, la Tunisie s’est positionnée comme l’un des pionniers de la 5G en Afrique du Nord.
De son côté, le Maroc a officiellement activé la 5G le 7 novembre 2025, lorsque les trois principaux opérateurs du pays (IAM, Orange Maroc et inwi) ont commencé à offrir le service dans plusieurs villes du Royaume. Le calendrier de déploiement prévu dans le cadre du plan national “Digital Morocco 2030” envisage une extension progressive de la 5G à l’ensemble du pays d’ici 2030.
Afrique du Nord : vers une course à la modernisation numérique
Avec ces annonces, l’Afrique du Nord se positionne comme une des régions pionnières du continent en matière de télécommunication 5G. La Tunisie, a pris une longueur d’avance début 2025 ; l’Algérie suit avec un lancement officiel en décembre 2025, et le Maroc achevé son activation en novembre 2025. Cette dynamique illustre une volonté commune d’accélérer la transformation digitale, de moderniser les infrastructures de télécommunications et d’offrir un accès haut débit aux populations urbaines et rurales.
Cette montée en puissance de la 5G devrait favoriser le développement d’applications à haute valeur ajoutée dans des secteurs comme l’industrie 4.0, la santé connectée, l’éducation numérique, l’agriculture intelligente, les services publics, ainsi que des usages de divertissement, télétravail ou streaming.
Dans chaque pays, le déploiement de la 5G reste progressif : pour l’Algérie, les opérateurs ont reçu l’autorisation de mettre en place les premières stations, mais la couverture devra s’étendre progressivement aux wilayas moins peuplées. Pour le Maroc, l’objectif est de couvrir 45 % de la population d’ici fin 2026, et 85 % d’ici 2030.
La disponibilité des terminaux compatibles, l’optimisation des fréquences, la stabilisation des offres commerciales et la sensibilisation des utilisateurs seront autant de facteurs déterminants pour la réussite de cette transition.
