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Déploiement de l’IA dans l’éducation : priorité aux assistants intelligents pour élèves et enseignants

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  • 7 décembre 12:07
  • 5 min de lecture
Déploiement de l’IA dans l’éducation : priorité aux assistants intelligents pour élèves et enseignants

Une étude publiée récemment par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) intitulée « L’intelligence Artificielle, un levier du rôle social de l’état » a révélé l’existence d’un écosystème dynamique de startups de technologie éducative (EdTech) qui utilise l’IA (intelligence artificielle) pour améliorer l’accompagnement scolaire et la formation professionnelle.

“Toutefois, ces startups rencontrent des difficultés d’accès aux données et de validation de leurs solutions par les ministères”, indique l’étude.

A cet effet, l’étude recommande l’activation du Conseil Supérieur de l’Éducation pour mettre en place une vision stratégique intégrant l’IA et les EdTech.

Elle souligne, en outre, la nécessité de renforcer la formation en IA dédiée aux enseignants et administratifs et de garantir l’accès équitable aux outils numériques.

Selon l’étude, les actions classées en priorité dans le secteur de l’éducation et considérées comme ayant le plus fort impact à court terme (environ 6 mois), sont la mise à la disposition de tous les enseignants, formateurs, et du personnel administratif un guide des bonnes pratiques de l »IA Générative et de l’Éthique de l’IA dans le domaine de l’Éducation avec éventuellement des actions de sensibilisation.

Il convient aussi de conduire une Stratégie en IA et EdTech coordonnée pour tout le secteur de l’Éducation (les différents ministères concernés) avec la participation des différentes parties prenantes (notamment les acteurs privés de l’EdTech et IA) avec des plans d’actions et des financements appropriés.

Il s’agit, en outre, de mettre en place un mécanisme d’achat public approprié permettant aux acteurs publics de l’Education de recourir à des approches éducatives innovatrices par l’IA et les EdTech à travers des POC (Proof of Concept) ouverts aux startups EdTech.

L’étude recommande également d’instaurer un mécanisme d’échange et/ou d’expérimentation du type “Bac à sable” entre les startups EdTech / IA et les structures en charge des technologies éducatives au sein des différents ministères concernés (MESRS-UVT, M.Education-CNTE. MFPE-CENAFFIF/ATFP).

Parmi les actions prioritaires, l’étude appelle au lancement rapide des Cas d’Usage prioritaires et impactant dans l’adoption de I’IA dans l’Education, et d’en assurer une évaluation périodique outre le lancement d’une étude à propos de l’impact de I’IA sur les métiers et l’emploi en Tunisie pour alimenter la réflexion sur les contenus et les formes des enseignements et formations, en préparation aux mutations qui se préparent.

Il est aussi recommandé d’organiser des formations en IA pour les enseignants / formateurs, en se référant au cadre des compétences défini par I’UNESCO et d’organiser des formations en IA pour le personnel administratif des établissements d’enseignement.

La création de formations professionnelles orientées vers les applications de l’IA dans différents métiers et préparant aux mutations qui se dessinent dans ces métiers ainsi que la création d’une structure « EdTech Garage » similaire à celle en Europe pour l’accompagnement de l’industrie EdTech nationale sont aussi à prévoir.

D’après l’étude, l’IA offre des opportunités pour améliorer l’efficacité des services publics et réduire les inégalités.

“Un déploiement maîtrisé de l’IA peut stimuler l’innovation et créer des emplois”, indique la même étude réalisée dans le cadre d’une approche participative impliquant des experts et des acteurs de terrain.

Évoquant l’état des lieux du secteur de l’éducation en Tunisie, l’étude rappelle que le taux de scolarisation est de 92% pour les enfants de 6 à 16 ans. Un plan stratégique 2025-2030 est en cours d’élaboration pour moderniser le système éducatif.

L’étude relève l’existence de disparités régionales et de genre et un taux d’accès à l’enseignement secondaire de 65%.

Un manque de formation des enseignants aux outils numériques est aussi observé.

Par ailleurs, l’étude propose des cas d’usages classées en priorité 1 dans le secteur de l’éducation et considérées comme ayant la plus forte faisabilité à court terme.

Il s’agit, en effet, de mettre en place un assistant intelligent pour l’apprentissage et le soutien en langues (arabe, français et anglais) pour offrir un accompagnement personnalisé aux élèves et réduire les inégalités d’accès à un soutien scolaire de qualité.

Il est aussi important de mettre en place un assistant intelligent pour renforcer les compétences des élèves en calcul, en mathématiques et en informatique, améliorer leurs résultats scolaires et réduire le recours aux cours particuliers.

Pour les élèves dyslexiques, l’étude recommande de mettre en place un assistant intelligent pour leur garantir un soutien personnalisé qui peut les aider à améliorer la lecture et l’écriture et leur assurer une meilleure autonomie.

Selon l’étude, il convient aussi de créer un système d’alerte précoce sur les risques d’abandon des élèves pour détecter les signes de décrochage scolaire, un chatbot intelligent pour l’aide à l’orientation universitaire et un chatbot intelligent pour l’information sur les parcours de formation professionnelle et les perspectives d’emploi.

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Auteur

La Presse