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Retour sur terre pour l’équipe de Tunisie ? : Un sacré tournoi piège

  • 7 décembre 10:22
  • 3 min de lecture
Retour sur terre pour l’équipe de Tunisie ? : Un sacré tournoi piège

Que l’équipe tunisienne se qualifie ou plie bagage, il en restera du grain à moudre pour ceux qui veulent trouver des coupables et des victimes. 

La Presse — A l’issue de ces deux rencontres, nous avons eu la possibilité de voir deux visages de cette équipe tunisienne avec une constante. Contre la Syrie, ce fut un ensemble appliqué, mais dénué de stratégie.

Les Tunisiens faisaient courir la balle sans pour autant trouver la faille. Cette conservation du cuir signifie une disponibilité des joueurs, sans idée maîtresse pour déjouer le verrou adverse.

Cela s’explique par l’absence de préparation, où il est possible de mettre au point des mouvements collectifs en phase finale, dans une surface choisie. D’ailleurs, cette «préparation» dont se gargarisent beaucoup d’observateurs n’a pas eu lieu.

Les joueurs ont débarqué en vagues successives et en guise de préparation tout s’est limité à des décrassages pour détendre les muscles à la suite des longs déplacements effectués. 

Une défense sans tête pensante

Ce faisant, la seconde rencontre a été marquée par un changement du dispositif défensif. Et c’est là où a été mise à nu la faiblesse de cette défense qui n’avait pas de leader, de meneur et de tête pensante.

L’absence de Talbi s’est fait rudement sentir. Ce joueur, sobre, au positionnement juste et efficace, possède le don d’étudier et de lire les intentions adverses.

Ce qui lui permettait de commettre moins de fautes, en aidant ses camarades à marquer les attaquants adverses.

C’est simple de le constater en rembobinant les actions qui ont été à la base des buts adverses.

Des buts où malheureusement Dahmen n’a pas aidé ses camarades à mieux le couvrir.

Le but sur coup franc de la Syrie est un but gag. La défense d’une équipe école ne l’aurait pas commise.

Ce tournoi a été au moins utile au niveau de son apport à propos de la valeur d’un certain nombre d’éléments, appelés et qui, pourtant, sont des titulaires incontournables au sein de leurs clubs, se font prier pour prolonger un contrat, perçoivent des millions comme salaires.

Il a confirmé la place qu’occupent  la plupart de nos expatriés.

L’équipe qui a joué contre le Brésil aurait déroulé tant devant la Syrie que face à la Palestine.

Il n’en demeure pas moins que ce tournoi piège a été utile. Très utile et nous demeurons convaincus qu’il ne faut jamais rater des occasions pareilles.

Il devrait en premier lieu alerter la direction technique et la FTF.

Notre compétition a perdu de sa superbe. Nous passons notre temps à courir derrière les fautes d’arbitrage et les frasques de la VAR. Alors que nos adversaires potentiels progressent. 

A tous les points de vue et à tous les niveaux. Ces déclarations faites avant le tournoi, affirmant, que nous allions remporter l’épreuve, n’étaient que les slogans habituels destinés à défier l’adversaire.

Sans une équipe réellement préparée, il est difficile de disputer pareils tournois où tout le monde y va pour la vie ou la mort. Et nous le savions d’avance que notre onze n’a pas été préparé et que la plupart des titulaires étaient absents.

Auteur

Kamel GHATTAS