Aucun pouvoir au‑dessus de la loi : Le message clair du Chef de l’Etat
« Nul n’est au‑dessus de la reddition des comptes conformément à la loi », a rappelé le Président Kaïs Saïed, dénonçant ceux qui « s’imaginent pouvoir revenir en arrière et placer leurs agents partout ».
Une mise au point claire qui illustre sa volonté de refonder l’État, de restaurer l’intégrité des institutions et de placer la souveraineté nationale au cœur du redressement.
La Presse — La réunion tenue au Palais de Carthage jeudi 4 décembre avec la Cheffe du gouvernement, le ministre de l’Économie et de la Planification et le gouverneur de la Banque centrale s’inscrit dans la continuité de la démarche que Kaïs Saïed mène depuis le 25 juillet 2021.
Au-delà des aspects liés aux équilibres financiers ou au plan de développement, le Chef de l’État a réitéré les principes fondamentaux de sa politique, à savoir l’attachement aux jeunes et à l’esprit de la révolution, la volonté d’assainir les institutions, la rupture avec les pratiques contraires à l’intérêt national et l’affirmation d’une souveraineté décisionnelle plus que jamais essentielle au redressement du pays.
Un lourd héritage à surmonter
À travers cette rencontre, Saïed a réaffirmé la cohérence de son projet, centré sur la refondation de l’État et la consolidation de l’indépendance nationale, alors que certaines parties cherchent à se refaire une virginité politique et à instrumentaliser les décisions de justice prononcées contre ceux qui ont sollicité l’intervention de forces étrangères pour tenter de revenir au pouvoir, pensant que l’État les laisserait agir.
Des hommes d’affaires et des responsables politiques, dont certains étaient liés de façon étroite à des puissances étrangères, se sont associés pour déstabiliser le pays et tenter de s’emparer du pouvoir de manière flagrante, comme si la Tunisie leur appartenait.
Naïvement, ils croyaient être intouchables et pensaient pouvoir obtenir gain de cause, sous-estimant la vigilance de l’État.
À ce propos, le Chef de l’État a rappelé que «notre référence et la voie que nous poursuivons sont celles de la révolution et de la levée de la souffrance de chaque Tunisienne et de chaque Tunisien», soulignant le poids d’un «lourd héritage» lié à «des choix non nationaux» ayant conduit à la dégradation des services publics.
Il a dénoncé ceux qui ont considéré le pouvoir comme «un butin qu’ils se sont partagé», tout en avertissant que «nul n’est au-dessus de la reddition de comptes conformément à la loi».
À ceux qui «s’imaginent pouvoir revenir en arrière et placer leurs agents partout», le Président a lancé : «Honte à cette illusion et à ceux qui s’y complaisent».
Certains n’ignorent pas que le pays a été largement sous influence étrangère, sous prétexte d’instaurer les principes de la démocratie à travers la création d’instances dites indépendantes couvrant tous les secteurs.
Ces mesures, censées redorer l’image du pays et préserver son héritage, ont en réalité limité son autonomie, et les performances économiques et sociales se sont détériorées. Aujourd’hui, certains prétendent que le pays va mal parce qu’ils ne sont plus aux commandes.
Une lecture simpliste, peu crédible et dépassée.
La refondation de l’État par les jeunes
Lors de cette rencontre, Kaïs Saïed a surtout placé la jeunesse au cœur du redressement de la Tunisie.
Selon lui, «la jeunesse est capable de reprendre le flambeau, et elle le reprendra bientôt», prête à briser les outils de la destruction pour les remplacer par les instruments de la construction et de l’édification.
Cela ne relève pas du symbolique. En effet, les jeunes représentent la principale force de refondation de l’État et la garantie d’une autonomie retrouvée.
C’est par eux que le pays pourra surmonter les erreurs du passé, affirmer sa souveraineté et reconstruire ses institutions.
En confiant ce rôle central aux jeunes leaders et acteurs de demain, Saïed souligne avec insistance que la Tunisie de demain se fera avec ses jeunes, et non sous l’influence d’intérêts extérieurs ou de pratiques anciennes.
Le Chef de l’État a également rappelé que les critiques émises par ceux qui regrettent «la tutelle et la colonisation» ne traduisent rien d’autre que la volonté du peuple tunisien de choisir sa liberté, une «fierté» dont il revendique l’héritage.
En convoquant les paroles du martyr Farhat Hached, «ils ont tenté de nous faire taire, mais ils ne peuvent pas faire taire la vérité», Kaïs Saïed inscrit son action dans la continuité d’un combat historique pour la souveraineté et la dignité nationale.
Cette déclaration trace le fil conducteur de son action à la tête de l’État qui se résume dans la refonte des institutions, le renforcement de l’indépendance nationale et l’édification d’une Tunisie où la dignité, l’honneur et l’autonomie des citoyens demeurent la priorité.
Des actions concrètes
C’est dans ce cadre que depuis 2021, le Président Kaïs Saïed a engagé une série de réformes concrètes visant à traduire ces principes en actes.
Sur le plan institutionnel, cela s’est traduit par l’adoption de la Constitution de 2022, centrée sur la souveraineté populaire, et l’installation du Conseil national des régions et des districts, pierre angulaire du nouveau modèle de développement territorial.
Ces mesures ont été mises en œuvre dans le cadre d’une lutte déterminée contre la corruption et les réseaux d’influence, avec des poursuites ciblées, la restitution d’actifs et le renforcement effectif des instances de contrôle et de la justice financière.
Dans le même esprit, la souveraineté économique a été renforcée par des mesures visant à limiter les monopoles et la spéculation, tandis que l’administration a été réorganisée pour garantir l’intégrité publique.
Le Président a également ordonné la poursuite des enquêtes sur la falsification des diplômes au sein de l’administration et l’interdiction de toute forme de sous-traitance, afin que les missions de l’État soient confiées à des agents compétents, responsables et directement engagés devant la loi.
Parallèlement, la modernisation de l’administration se poursuit avec la numérisation des services publics pour réduire l’intermédiation et les zones d’opacité, et le renforcement des contrôles internes pour garantir l’efficacité de l’État.
La jeunesse demeure au cœur du chantier de reconstruction nationale, à travers des programmes d’insertion professionnelle, de participation citoyenne et d’engagement dans les institutions et projets publics.
Pour ceux qui rêvent d’un retour en arrière, répandant rumeurs et mensonges pour blanchir un passé qui a mené le pays à la faillite, Kaïs Saïed rappelle que la souveraineté de l’État et la loi restent au-dessus de tout, et que la refondation des institutions est irréversible.
Elle se fera avec les jeunes, mais exclura ceux qui ont détourné la révolution de 2011 à leur profit.