L’Afraht 64, une association franco-tunisienne, ne cesse de prêter main-forte à la Tunisie post-révolution. Elle n’a ainsi jamais manqué l’occasion de faire preuve de patriotisme et de reconnaissance à la mère patrie.
Outre des aides sociales et sanitaires, elle a acheminé, le mois écoulé, un bus scolaire au profit des élèves de Testour.
La Presse —Natif de Testour, au nord ouest du pays, son président, Mohamed Ferchichi, un de nos concitoyens résidant à Pau, en France, répond toujours présent, à chaque fois que sa région a besoin d’aides ou d’appui à son œuvre de développement. Les convois humanitaires et sanitaires qu’il avait acheminés vers notre pays sont légion.
Et il y a quelques jours, son association a fait don d’un bus de transport scolaire de 104 places, au profit du gouvernorat de Béja, et pour être également mis à la disposition de ceux qui en ont réellement besoin.
«C’est, en fait, une manière de soutenir les activités culturelles, éducatives et sportives dans la région», affirme M. Ferchichi, présent à la cérémonie de réception du bus par le gouverneur, Ahmed Ben Kharrat, en présence de plusieurs responsables et cadres de la région.
Et d’ajouter que ce bus sera mis gracieusement à la disposition de la commune de Testour, en cas de besoin pour le transport des élèves à leurs écoles et des associations culturelles et sportives pour assurer leurs missions.
Un élan de solidarité continu
Ce don associatif s’inscrit dans le cadre d’une coopération décentralisée tuniso-française, mais aussi il est le fruit d’une relation de jumelage Testour- Lescar, établie depuis une dizaine d’années.
Justement, cet élan de solidarité se poursuit dans la continuité des projets de partenariat d’ordre environnemental et scolaire avec sa ville natale, où un mégaprojet de gestion intégrée des déchets a été lancé il y a maintenant près de sept ans.
Tant attendu par la communauté locale, qui y voit une issue à la crise de pollution endémique, ce projet semble encore en gestation.
Il fait, plutôt, du surplace. Au départ, cette initiative semble avoir tenu la route, sauf que le premier coup de pioche avait buté sur des études non finalisées et des fonds bloqués. Un goût d’inachevé !
Pourtant, le lot de terrain est déjà acquis, le site du projet presque aménagé et bien des choses mobilisées. Alors, qu’attend-on pour engager les travaux nécessaires à la création d’une décharge contrôlée en dehors de la ville ?!
Cette décharge en constitue une composante essentielle, censée donner une certaine bouffée d’oxygène. Autre volet, et non des moindres, la gestion des déchets plastiques dont la valorisation demeure une solution largement recommandée.
Vers la relance des projets communs
Et c’est là que réside la portée du partenariat scolaire Testour et Lescar, illustré par un cadre de travail si fructueux entre, respectivement, les lycées secondaires Ibn-Zohr et Jacques-Monod.
En effet, un échange de missions d’élèves a eu lieu, dans les deux sens, avec en toile de fond l’éducation à la propreté de l’environnement et à la sensibilisation sur la bonne gestion des déchets ménagers et assimilés.
Leur valorisation étant, alors, de mise, d’autant plus qu’elle est aussi une source de richesse, génératrice de projets et d’emplois verts. L’objectif est d’intégrer Testour dans un écosystème naturel bien protégé.
Etant toujours la partie la plus diligente, l’Afraht 64 remue ciel et terre pour remettre ce projet sur les rails et doter la région d’un nouveau modèle de gestion de ses déchets. Cela illustre, certes, un engagement collectif toujours recommencé, mais que les deux parties agissent, sans tarder, pour faire bouger les lignes.
L’on peut dire que le bus scolaire offert, tout récemment, par ladite association au gouvernorat de Béja, entre dans cette optique, étant donné que l’éducation à la valorisation des déchets fait également partie dudit projet, momentanément à l’arrêt.
En marge de cette aide scolaire, la relance de ce projet a été, alors, au cœur de l’entretien gouverneur de Béja et le président de ladite association.
«C’était une occasion propice de faire le point sur l’avancement de nos projets de coopération décentralisée, dont l’un relatif à l’environnement à Testour, l’autre portant sur la coopération scolaire entre les deux lycées ; Ibn Zohr à Testour et Jacques Monod à Lescar», indique M. Ferchichi, en conclusion, formulant l’espoir de voir ces efforts porter leurs fruits.
