Lassâad Dridi entame sa mission au ST : Nourrir les mêmes ambitions
Si les moyens humains actuels sont à la hauteur de l’ambition du Stadiste, le nouveau timonier bardolais devra aussi affiner et mettre en place une philosophie de jeu pour aller dans le sens de cette logique de performance.
La Presse — L’ère Lassâad Dridi a donc commencé au Stade Tunisien avec un coach qui retrouve Le Bardo après deux passages successifs, en 2013 et l’année suivante. A 48 ans, outre l’impératif d’apurer le groupe, passage obligé en cette période précise, la mission de Dridi comporte un objectif à atteindre, comment faire autant ou mieux que la saison passée, soit valider une place d’accessit continentale comme la saison écoulée.
Dridi aura donc pour mission de marcher sur les pas de Chokri Khatoui. Et l’ex-coach de l’ESS, CSS, CA, USM et CAB a assez de métier pour remplir les blancs, à commencer par affiner un groupe qui en a besoin, en attaque surtout où le contingent est assez fourni, mais où les joueurs se marchent quelque peu sur les pieds parfois, d’où la rotation poussée à l’extrême par Khatoui lors de la phase aller.
Ces derniers jours, le nouveau timonier des Bardolais a donc réuni son staff au complexe Hedi Ennaifer pour une première prise de contact. Des liens tissés avec un club où il a évolué en tant que joueur. Des souvenirs impérissables aussi.
Lassâad Dridi n’est pas la grandeur incarnée pour les fans stadistes, mais il reste dans les mémoires comme un coach appliqué, minutieux et sérieux surtout.
Aujourd’hui, avec ce retour au Stade, Dridi ne débutera pas son aventure sur des bases modestes car le ST a franchi un palier et semble être doté depuis plus de deux ans d’une ambition dévorante.
En clair, avec une place de dauphin actuellement, à une encablure des deux leaders, le succès est donc à portée, il va falloir à présent se maintenir et défendre son statut dès la reprise, après la CAN.
Il faut dire que les ingrédients sont réunis pour monter davantage en grade avec une phase aller achevée sur la seconde marche du podium, par une démonstration de force face à l’ASG (4-0) surtout, même si auparavant, lors de la ronde précédente, l’équipe a accusé le coup à Ben Guerdane.
Une purge inévitable en attaque ?
Lassâad Dridi va donc devoir, dans un premier temps, bien cerner les défaillances et les atouts du groupe pour ensuite purger ce qui doit l’être et recruter dans des postes où le maillon doit être renforcé.
Pas de mystère à ce sujet, c’est l’attaque qui va concentrer l’attention avec plusieurs joueurs qui seront soumis au jugement du coach.
A ce titre, si certains ont marqué des points lors de la phase aller comme Youssef Saâfi, Amine Haboubi, Firas Aifia, Amine Khemissi et autre Amadou Dia Ndiaye, par contre, Abderrahmane Hanchi, Godswill Emmanuel et Ahmed Béji pourraient être cédés à titre de prêt.
Priorité du moment, l’attaque va donc probablement subir un léger remaniement, une révision dictée par des impératifs d’efficacité offensive.
Pour le reste, il est probable que le staff remue son milieu de terrain, même si des joueurs, tels que Ndaw et Touré, sont avertis avec une baisse de régime constatée depuis quelques mois.
Soucieux de maintenir la dynamique stadiste de ces derniers temps, Lassâad Dridi aborde donc son bail avec des visées claires : préparer la reprise pour continuer à jouer les premiers rôles et garder cette étiquette d’équipe frisson de L1 qui colle à la peau du Stade Tunisien depuis plus de deux saisons déjà. Le coup est jouable !
