Une forte tempête en Afrique du Nord ? Ce qu’il faut savoir pour la Tunisie et l’Algérie
Contrairement aux rumeurs circulant sur une tempête violente imminente en Afrique du Nord, l’expert en géographie et en risques naturels, Amer Bahba, a clarifié mercredi 10 décembre 2025 que le système météorologique actuel n’est pas exceptionnellement dangereux pour la région.
Selon Bahba, ce système dépressionnaire est le même qui a récemment affecté la Tunisie, l’Algérie et la Libye, provoquant d’importantes précipitations allant jusqu’à 100 mm dans certaines régions tunisiennes et entraînant l’écoulement de plusieurs oueds.
Lors de son passage ce matin sur Jawhara FM, Bahba a précisé que les dépressions dans le bassin méditerranéen se déplacent généralement d’ouest en est, ce qui explique leur progression vers la Grèce, puis les côtes égyptiennes et le Levant. “Ce phénomène ne peut pas être classé scientifiquement comme une tempête tropicale présentant un mouvement de rotation similaire à celui des cyclones tropicaux”, a-t-il encore souligné.
Pluies locales attendues
Selon l’expert, de faibles pluies locales sont prévues dans la nuit de mercredi sur les côtes orientales, notamment dans les gouvernorats de Sousse, Mahdia, Sfax, Gabès et Médenine. Ces précipitations ne seront ni généralisées ni particulièrement abondantes.
Bahba a toutefois indiqué que deux dépressions successives sont attendues à partir du lundi 15 décembre, susceptibles d’apporter des pluies plus importantes dans plusieurs régions du nord, du centre et du sud de la Tunisie. Ces fluctuations météorologiques pourraient se poursuivre au-delà du 20 décembre.
Sur un autre plan, l’expert a en outre souligné que les barrages tunisiens ont bénéficié des récentes pluies, avec une hausse notable du niveau d’eau au barrage de Sidi Barrak, grâce à des précipitations supérieures à 100 mm dans les zones environnantes. Depuis le 1er septembre, 200 millions de mètres cubes d’eau sont entrés dans les barrages, selon le directeur général des barrages, Faiz Msallem, un chiffre largement supérieur à celui de l’an dernier (19 %).
Bahba a rappelé que la consommation d’eau en automne varie entre 1,5 et 2 millions de mètres cubes par jour, contre 3 millions en été, ce qui permet aux barrages de renforcer leur capacité de remplissage avec les pluies attendues dans la seconde moitié de décembre.