« 9» de Moez Gdiri au Rio du 11 au 13 décembre : Une danse avec l’inévitable
Dans un monde où tout s’est éteint, il demeure. Seul. Immobile au milieu des ruines, dans un temps figé, refusant l’inévitable. Il a fait un choix : ne pas s’éteindre, ne pas céder.
La Presse — Du 11 au 13 décembre, le théâtre Rio se transformera en un lieu de réflexion profonde et de confrontation avec la fin, où l’œuvre «9» de Moez Gdiri interroge la condition humaine face à l’extinction.
Un projet audacieux, porté par des artistes talentueux et une mise en scène captivante, qui plonge le spectateur dans un monde où le temps est figé et où la lutte contre l’inexorable prend des formes inédites.
Dans un monde où tout s’est éteint, il demeure. Seul. Immobile au milieu des ruines, dans un temps figé, refusant l’inévitable. Il a fait un choix : ne pas s’éteindre, ne pas céder.
Mais pour cela, il a dû se délester d’une part de lui-même. Son âme, arrachée, erre désormais à ses côtés, spectre prisonnier d’un monde qui n’existe plus.
Le vent ne porte plus de voix, les ombres s’étirent sans fin, et la mort elle-même semble l’avoir oublié. Mais un jour, elle vient. Silencieuse, patiente.
Elle le regarde, l’entend et, pour la première fois, lui parle. Alors commence la dernière danse. Une lutte sans armes, un dialogue où chaque mot pèse comme un adieu.
Elle n’est ni froide ni cruelle, elle est là pour conclure, pour refermer un livre qui s’attarde sur ses dernières lignes. Pourtant, lui s’accroche, corps et âme séparés, refusant l’étreinte finale.
Mais combien de temps peut-on repousser la fin, quand il ne reste plus rien à sauver.
La mise en scène, confiée à Moez Gdiri, ne se contente pas d’illustrer cette lutte contre la fin. Elle propose une expérience sensorielle où le corps et l’espace jouent un rôle essentiel dans l’intensité émotionnelle.