Bande de Gaza : des centaines de tentes de déplacés inondées après de fortes pluies
Des centaines de tentes de déplacés palestiniens dans différentes zones de la bande de Gaza ont été inondées ce jeudi, pour le deuxième jour consécutif, après de fortes pluies liées à une nouvelle dépression qui menace des milliers de personnes déplacées dans le secteur.
Le correspondant de l’Agence Anadolu a rapporté que des centaines de tentes de déplacés dans diverses zones de la bande de Gaza ont été submergées par les fortes pluies tombées depuis les premières heures de l’aube et tout au long de la nuit dernière, sous l’effet d’une nouvelle dépression.
De son côté, la Défense Civile de Gaza a annoncé dans un communiqué ce jeudi avoir évacué des dizaines de tentes après qu’elles ont été complètement inondées suite aux fortes pluies à Rafah, dans le sud de la bande.
La Défense Civile a mis en garde contre l’aggravation de la situation humanitaire si la nouvelle dépression persistait, d’autant plus qu’il n’existe pas de logements temporaires pour accueillir les déplacés.
Selon de précédentes déclarations de la Défense Civile, environ 250 000 familles vivent dans les camps de déplacés de la bande de Gaza, confrontées au froid et aux inondations à l’intérieur de tentes usées.
Depuis mercredi, des milliers de tentes abritant les survivants de la guerre d’extermination sioniste de deux ans à Gaza se sont transformées en mares d’eau, submergeant matelas, vêtements et nourriture. Des centaines de familles sont ainsi exposées aux intempéries sans chaleur ni abri, au milieu d’une réalité tragique exacerbée par le manque de moyens de subsistance de base.
La plupart de ces déplacés utilisent des tentes endommagées comme abri. Le Bureau des médias du gouvernement à Gaza avait estimé, fin septembre, que le pourcentage de tentes devenues inhabitables dans la bande atteignait environ 93 %, soit 125 000 tentes sur un total de 135 000.
Malgré la fin de la guerre d’extermination avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre dernier, les conditions de vie des Palestiniens de Gaza ne se sont pas améliorées en raison des restrictions sévères imposées par Israël à l’entrée des camions d’aide, violant ainsi le protocole humanitaire de l’accord.
Au cours des près de deux années d’extermination, des dizaines de milliers de tentes ont été endommagées par les bombardements israéliens qui les ont touchées directement ou ont visé leur périphérie, tandis que d’autres se sont détériorées en raison des facteurs naturels, tels que les fortes chaleurs estivales et les vents hivernaux.
L’accord de cessez-le-feu a mis fin à la guerre de génocide déclenchée par Israël le 8 octobre 2023, qui a duré deux ans, faisant plus de 70 000 morts palestiniens et plus de 171 000 blessés, ainsi que des destructions massives touchant 90 % des infrastructures civiles, avec des pertes initiales estimées à 70 milliards de dollars.
Entrer
Écrire à La Presse digitale