Gabès : Les promesses crédibles du Président
Le Chef de l’Etat a le mérite d’avoir pris à bras-le-corps la situation environnementale à Gabès. Il suit ainsi à la loupe les travaux conduits par la commission d’experts chargée de redonner aux Gabésiens le droit de respirer un air frais.
Et il exhorte à la mise au point d’une stratégie nationale globale pour éradiquer les fléaux environnementaux dans l’ensemble du pays.
La Presse — Entre le Président Kaïs Saïed et Gabès, s’est créée, à la faveur de l’affaire du Groupe chimique tunisien, une relation spécifique basée fondamentalement sur la confiance qu’ont les habitants de la région en la personne du Chef de l’Etat et en ses programmes ayant pour objectif que les Gabésiens recommencent à respirer, après plus de cinquante ans d’étouffement !
Cette relation se fonde également sur la crédibilité de l’approche mise en œuvre sous la supervision personnelle du Président afin que la commission nationale créée en vue de la résolution du problème environnemental puisse rendre son rapport dans les délais qui lui sont prescrits par le Palais de Carthage.
Plus encore, la constitution de la commission en question reflète, de l’avis des experts les plus objectifs, une volonté sincère de faire en sorte que la solution émane des Gabésiens eux-mêmes, représentés par une constellations d’enseignants universitaires originaires de la région et réputés pour leur indépendance, leur professionnalisme avéré, leurs connaissances profondes de la crise et surtout pour leur attachement à soumettre au Chef de l’Etat un rapport dont les conclusions n’obéissent à aucun agenda politique ni à aucune réponse satisfaisant une revendication populiste orchestrée, le plus souvent, par une partie qui attendait l’occasion pour attiser les tensions et réveiller les vieux démons qu’on attribue, à tort ou à raison, à la région connue pour son activisme politique précédant la révolution.
Et si les Gabésiens ont un mérite — à saluer à sa juste valeur —, c’est bien leur position honorable et hautement patriotique annonçant, dès les premiers jours du déclenchement de l’affaire, qu’ils dénoncent vigoureusement toute tentative de politiser le mouvement de contestation ou d’instrumentaliser, à des fins de politique politicienne, les marches organisées par la population afin de faire entendre sa voix et demander au Chef de l’Etat de faire du dossier l’une de ses priorités.
Et les Tunisiens ont été ravis de constater que le message a été compris et que le Président ne rate aucune opportunité pour se féliciter de la maturité des citoyens de la région et de leur haut sens patriotique.
Ce qui a permis à Gabès la militante d’échapper aux tentatives vaines menées par certaines parties en vue de semer le chaos et pousser la région dans l’inconnu.
En recevant, samedi dernier, les membres de la commission en charge du dossier du Groupe chimique à Gabès, le Chef de l’Etat a exhorté les présents à accélérer la préparation du rapport final sur la base duquel sera prise la décision concernant l’avenir de l’entreprise.
Et maintenant qu’on est édifié sur les raisons qui sont derrière la corruption qui gangrène le Groupe depuis sa création et s’est aggravée encore plus lors de la décennie de braise et que les solutions hasardeuses ou douloureuses proposées par certaines parties ne sont plus à prendre au sérieux, il s’agit de mettre en œuvre, comme l’a précisé le Chef de l’Etat à l’intention des membres de la commission, «une stratégie globale à même d’éradiquer, à jamais, les fléaux environnementaux dans l’ensemble du pays et non pas uniquement à Gabès même si la région bénéficie d’un suivi particulier et de la nécessité de prendre des mesures urgentes».