On devrait trouver une date d’organisation plus appropriée si on veut faire de la Coupe arabe des nations un rendez-vous sérieux et attendu par les sélections participantes.
La Presse — Elle tire à sa fin et les observateurs, aussi intéressés que neutres, se posent la question. Le président de la Fifa s’était fendu, la veille de l’ouverture, d’une déclaration qui a comblé d’aise plus d’un: «Elle sera une compétition importante pour la Fifa».
Oui, les dotations mises en jeu auraient fortement diminué la faim dans le monde, mais il n’y a pas que l’argent. L’importance d’une compétition se mesure ou s’apprécie à son niveau technique et aux promesses qu’elle fait miroiter pour l’avenir.

Préparation en cours de tournoi
Pour ce qui concerne la Tunisie, elle y est allée sans préparation, en débarquant avec six joueurs. L’équipe s’est formée sur place et a eu, en guise de tests, les matchs livrés face à la Syrie et à la Palestine.
Un rodage qui a coûté l’accès aux quarts de finale avec une équipe qui a fini par prendre forme en infligeant un 3 à 0 au pays organisateur, le Qatar. Ce fut ensuite ce «match» de dupes entre la Syrie et la Palestine.
Un scandale, un complot et un refus de jouer pour éliminer la Tunisie du tournoi. Après le coup de sifflet final, les deux camps ont fêté la qualification ensemble.
Dans les cinq dernières minutes, l’équipe syrienne a cessé de jouer, tandis que l’équipe palestinienne continuait de s’entraîner avec son gardien…
Après l’Algérie et le complot germano-autrichien en 1982, puis le Maroc et le complot brésilien en 1998, en Coupe du monde, voici la Tunisie qui rejoint les rangs des éliminés, via la Palestine et la Syrie.
Un coup sévère au fair-play
De quoi appuyer la proposition faite dernièrement en ce qui concerne les tournois éliminatoires et qui ne devraient pas se terminer par un nul.
Le tir de quinze corners par chaque équipe doit donner un vainqueur. Face au ridicule qui n’a pas tué ceux qui ont accepté l’issue portant un coup sévère au fair-play et aux relations sportives, la Fifa sera peut-être convaincue de cette proposition.
Il n’en demeure pas moins que les réclamations sont pour ainsi dire quotidiennes. L’Egypte se plaint encore et d’autres encore. Cette coupe, si elle tient à entrer dans l’histoire, devrait trouver une date d’organisation plus appropriée.
Pour que les nations qui comptent en fassent un rendez-vous sérieux et attendu.
Sinon…