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Augmentation salariale : Ce que prévoit le projet de loi de finances 2026 pour le secteur privé

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  • 13 décembre 09:46
  • 3 min de lecture
Augmentation salariale : Ce que prévoit le projet de loi de finances 2026 pour le secteur privé

Intervenant sur les ondes d’une radio privée, Badr Smaoui, l’expert en sécurité sociale, a déclaré que le secteur privé tunisien a actuellement droit à l’augmentation salariale qui n’a pas été appliquée en 2025, à l’exception de certaines entreprises ayant déjà conclu des accords internes.
Il a insisté sur la responsabilité des partenaires sociaux dans la mise en œuvre de cette mesure.

D’après lui, l’article 15 du projet de loi de finances 2026, qui prévoit des augmentations salariales pour les secteurs public et privé et leur répercussion sur les pensions, s’inscrit dans le cadre de la garantie de la stabilité sociale et de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Il a précisé qu’il s’agit d’une mesure périodique, appliquée tous les trois ans. L’expert a rappelé que ces augmentations sont habituellement promulguées par décret, citant l’exemple de 2022, lorsqu’un accord avec l’Union générale tunisienne du travail avait été appliqué sans mention explicite des parties négociatrices.

Le problème, selon lui, réside dans le fait que les augmentations du secteur privé ne sont généralement pas réglementées par décret.

Le président de la République a donc jugé nécessaire d’inclure cette augmentation dans le projet de loi de finances, faute d’accord entre l’Ugtt et l’organisation patronale à la fin de 2024.

S’agissant du niveau des augmentations, Smaoui a énoncé qu’il n’était pas encore possible de déterminer un pourcentage uniforme.

Les taux circulant dans les médias sont inexacts. Lors des négociations de 2022, les propositions variaient entre 3,5 % et 7,5 %, illustrant le caractère relatif des augmentations, liées à plusieurs indicateurs comme l’inflation, la croissance et l’état des services publics.

Il a, par ailleurs, noté que les finances publiques sont sous pression et que des transferts entre postes budgétaires sont parfois nécessaires.

Selon lui, le non-recours au Fonds monétaire international constitue l’option la moins dommageable, notamment grâce à l’amélioration des performances économiques dans le tourisme et l’agriculture, susceptibles de générer des ressources supplémentaires.

Pour ce qui est du secteur privé, Smaoui a fait savoir que « les négociations tiendront compte de la situation spécifique de chaque entreprise.

Le gouvernement reste conscient que les augmentations salariales n’ont jamais été uniformes et qu’elles continueront de dépendre de la diversité des accords sectoriels existants, qui sont au nombre de plus de cinquante ».

Il a précisé que ces augmentations ne constituent pas une charge pour le budget de l’Etat, contrairement au secteur public, financé par des fonds publics.

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Auteur

Saoussen BOULEKBACHE