En clôture des 39ᵉ Journées de l’entreprise, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhair Nouri, a adressé un message fort aux chefs d’entreprise, aux banques et aux acteurs publics « La Tunisie a besoin d’un mouvement collectif basé sur quatre piliers, souveraineté économique, dignité du travail, investissement productif et gouvernance rigoureuse », a-t-il déclaré.
Dans ce même cadre , le gouverneur de la BCT a insisté sur trois messages principaux. Aux chefs d’entreprise, il a appelé à ne pas renoncer à leurs projets parce que le contexte est
difficile. « Travaillez-les, renforcez vos fonds propres, améliorez votre
gouvernance, et venez avec des dossiers solides. La porte du financement ne doit pas être perçue comme fermée ; elle doit être
perçue comme exigeante, mais ouverte », a-t-il souligné.
En s’adressant aux banquiers, il a précisé que « le meilleur actif de vos bilans, à long terme, ce ne sont pas les garanties, ce sont les entreprises vivantes, qui grandissent, exportent, investissent et remboursent… Osez financer plus de projets nouveaux, innovants, créatifs de richesses, dans un cadre rigoureux, bien sûr, mais moins défensif ».
Finalement et non moins important, collectivement , il a appelé à soutenir une nouvelle génération d’entrepreneurs, de projets et de financements pour relancer durablement l’économie et offrir des opportunités à la jeunesse tunisienne.
« À nous tous, collectivement. Notre pays a besoin d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, d’une nouvelle génération de projets, et d’une nouvelle génération de financements ».
Et d’ajouter : Ce trio – Entrepreneur, Projet, Financement – est la clé de la prochaine étape de notre développement.
Le gouverneur a aussi souligné que la réussite économique repose sur des décisions concrètes d’investir, financer et créer, et que le pays n’est pas en déficit de talents, mais attend un mouvement collectif pour transformer l’économie réelle.
Selon Nouri l’histoire économique d’un pays se joue dans les décisions d’investir, de financer, de créer, qu’on prenne chaque jour dans nos entreprises et dans nos Banques.
« Dés demain, plus d’un projet créatif de richesses trouve son chemin vers le financement et devienne une réalité au service de notre économie et de notre jeunesse… Notre pays n’est pas en déficit de talents ; il est en attente d’un mouvement collectif. Ce mouvement repose sur quatre piliers : la souveraineté économique, la dignité du travail, l’investissement productif, et une gouvernance rigoureuse qui combat la corruption et le gaspillage dans le respect strict du mandat de stabilité de la Banque Centrale. Un pays comme le nôtre—fidèle à son ouverture, à son ancrage international et à sa souveraineté—se doit d’intégrer, avec lucidité et détermination, la nouvelle donne mondiale dans toutes ses dimensions », a-t-il conclu.