Un choix d’ouverture qui résonne fortement avec l’actualité et confirme l’ADN des JCC : un festival engagé, traversé par les mémoires en lutte et les cinémas qui éclairent le présent à travers l’histoire.
La Presse — Ce soir, les Journées cinématographiques de Carthage ouvriront leur 36e édition avec Palestine 36, le nouveau film très attendu de la cinéaste palestinienne Annemarie Jacir.
Un choix d’ouverture qui résonne fortement avec l’actualité et confirme l’ADN des JCC : un festival engagé, traversé par les mémoires en lutte et les cinémas qui éclairent le présent à travers l’histoire.
Palestine, 1936. Alors que le territoire est sous mandat britannique, la grande révolte arabe se prépare.
Une insurrection paysanne, déterminée et structurée, qui posera les fondations des séquences politiques majeures qui marqueront ensuite la Palestine : de la Nakba aux Intifadas, jusqu’à la situation actuelle à Gaza.
C’est cette période charnière qu’Annemarie Jacir explore dans Palestine 36, un drame historique de 1h55 m, mêlant fiction épique et images d’archives, porté par un casting international prestigieux, dont Jeremy Irons et Hiam Abbass.
Coproduit par plusieurs pays — Royaume-Uni, Palestine, Arabie saoudite, France, Qatar, Danemark, Jordanie — et choisi pour représenter la Palestine aux Oscars 2026, le film promet une plongée cinématographique qui restitue profondeur, contexte et perspectives à une histoire souvent fragmentée dans l’imaginaire collectif.
« C’est l’un des moments les plus marquants de notre histoire en tant que Palestiniens », rappelle la réalisatrice, convaincue que cette période fonde « absolument tout ce qui suivra ». « Je voulais voir ce film, alors je me devais de le faire », ajoute-t-elle.
Née à Bethléem, Annemarie Jacir s’est imposée comme l’une des cinéastes palestiniennes les plus importantes de sa génération.
Poétesse, scénariste, réalisatrice et monteuse, elle construit depuis plus de vingt ans une œuvre sensible, politique et profondément humaine.
Son long métrage, Le Sel de la mer (2008), sélectionné à Cannes, révèle un regard précis, ancré dans l’exil, la mémoire et les trajectoires individuelles. Avec Wajib (2017), couronné dans de nombreux festivals, elle confirme sa capacité à mêler intimité et grandes questions collectives.
Avec Palestine 36, elle signe un film ample, historique et ambitieux, qui ouvrira ce soir les JCC 2025.
