Jendouba : le secteur agricole confronté au manque d’intrants
Un certain nombre d’agriculteurs du gouvernorat de Jendouba ont exprimé de vives préoccupations face aux retards enregistrés dans l’approvisionnement en semences de blé, compromettant l’achèvement des opérations de semis.
Ils déplorent également l’indisponibilité de l’ammonitrate, la pénurie de phosphate, ainsi que la persistance des coupures d’eau d’irrigation dans certaines zones aménagées.
Certains d’eux ont indiqué à l’Agence TAP, que le lancement de la saison agricole, pourtant accompagné de promesses quant à la disponibilité des intrants, n’a pas été suivi d’un approvisionnement couvrant les besoins réels, ce qui a eu un impact négatif sur la production.
Ils ont, à cet égard, appelé le ministère de l’Agriculture et les différentes parties concernées à combler rapidement le déficit enregistré et à sauver la saison, d’autant plus que la région a bénéficié de précipitations favorables à la germination, phase cruciale pour la réussite de la campagne et l’obtention de rendements acceptables, notamment dans un contexte climatique marqué par la sécheresse.
Le taux d’avancement de l’opération de semis a atteint environ 50%, a indiqué une source du commissariat régional au développement agricole (CRDA), précisant que les coupures de l’eau d’irrigation dans certaines zones irriguées sont dues à des pannes techniques, actuellement prises en charge par les groupements hydrauliques avec l’appui du CRDA.
De son côté, le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche (Urap) de Jendouba, Lotfi Jammazi, a indiqué que la part de semences allouée au gouvernorat a dépassé 80% jusqu’à jeudi dernier, soulignant que les efforts se poursuivent pour compléter le reste afin d’achever l’ensemble des opérations de semis.
Les difficultés d’irrigation signalées dans plusieurs localités de Jendouba concernent principalement les cultures de betterave sucrière, dont la germination nécessite un apport hydrique régulier.
Face à cette situation, les autorités régionales ont engagé une coordination avec l’Office des Céréales pour combler le déficit en semences et sécuriser le bon déroulement de la campagne agricole, laquelle prévoit l’emblavement de plus de 80 mille hectares de grandes cultures.