Festival : Kalâa Kebira fête son olivier
Au cours de cette période de l’année, où la campagne oléicole bat son plein, la récolte des olives à Kalâa Kebira revêt bel et bien un aspect traditionnel et festif.
Ainsi, ce rendez-vous agricole, par excellence, a été hérité des aïeux de la région, marqué par le festival international de l’olivier, soit l’évènement majeur de l’hiver.
La Presse — En fait, ce festival, bien ancré dans le temps et dans l’espace, aura lieu, du 21 au 28 de ce mois, à Kalâa Kebira, dont la 44e édition est dédiée, cette année, à l’un de ses vieux fondateurs, Abdelaziz Belaïd, encore en vie.
Un signe de reconnaissance aux efforts qu’il a déployés, afin que ce festival puisse continuer jusqu’à aujourd’hui.
Kalâa Kebira, terre d’un million d’oliviers, se prépare à abriter son festival de l’année, célébrant, en grande pompe, la saison de la cueillette des olives qui se déroule en ce moment, sous le signe de «l’olivier des ancêtres, civilisation, liberté et résilience».
«Quarante-quatre ans déjà, le festival capitalise sur l’expérience des anciens et ambitionne de retrouver son éclat d’antan», souligne Hatem Dardour, directeur de l’actuelle édition, lors d’une conférence de presse annonçant son lancement.
Défi de l’innovation
Certes, ce festival a marqué des points, ayant également connu des hauts et des bas, sans jamais renoncer à l’engagement d’aller encore de l’avant.
«Cette année, on voudrait faire l’exception pour relever le défi de l’innovation et réaliser un succès éclatant», déclare M. Dardour, entouré de son comité d’organisation.
Ce dernier, lui aussi, semble avoir mis le paquet pour franchir le cap et hisser l’évènement à des paliers supérieurs. D’ailleurs, indique-t-il, tous se sont mobilisés pour le faire rayonner davantage.
C’est la plus ancienne des manifestations dans cette région sahélienne, mettant en vedette l’olivier dans tous ses états, de quoi tirer son essence et sa vocation, et ce, de par la valeur culturelle, identitaire et socio-économique dont il se prévaut.
L’olivier, cet arbre béni et généreux, n’est pas seulement un symbole de paix et de prospérité, mais aussi de fertilité et de longévité, autour duquel tourne toute une histoire millénaire relatant nos us et coutumes, héritage ancestral et nos traditions culinaires.
La cueillette des olives à Kalâa Kebira est en soi une tradition ancestrale qui se transmet de père en fils et de génération en génération. D’une édition à l’autre, le festival portant son nom lui réserve une place de choix.
Une semaine bien chargée
Du 21 au 28 de ce mois, la région vibrera au rythme des festivités d’ordre culturel, social, économique, écologique et patrimonial.
Pour ce faire, le comité d’organisation met au point les dernières retouches d’un programme d’activités riche et varié.
Du carnaval à l’ouverture, concerts et spectacles artistiques, folkloriques, pièces de théâtre et du cinéma, des activités ludiques, des tournois d’échecs, compétitions de hand, cyclo-cross en pleine campagne, ateliers de chant et de poésie, démonstration d’arts martiaux en kick- boxing, ateliers de peinture pour enfants et bien d’autres activité liées à l’olivier.
Soit une semaine hivernale bien chargée, correspondant aux vacances scolaires, ce qui permettra aux enfants d’en tirer profit.
Et ce n’est pas tout. Au menu, figurent aussi deux journées scientifiques, prévues les 24 et 25 décembre prochain, à l’éco-village de la région, dont l’une portant sur l’olivier et les produits du terroir dérivés, l’autre axée sur la valorisation de l’huile d’olive de la région, en tant qu’activité génératrice de projets et d’emplois verts. Attendue, le 27 courant, au même endroit précité, la journée touristique est reconnue être le moment fort du festival.
Cela rentre dans le cadre d’une campagne promotionnelle à double vocation: Kalâa Kebira comme un marché d’oliveraies, avec un festival de l’olivier bien ancré dans son passé.