Huile d’olive : Le Président mise sur l’or vert pour repositionner la Tunisie

Le secteur agricole constitue, de l’avis de tous les économistes et selon les chiffres, un pilier de l’économie nationale, dans la mesure où il représente environ 10 % du PIB et emploie plus de 14% de la population active, même s’il demeure confronté à de nombreuses difficultés dues, notamment, à des facteurs aléatoires.

La Presse — Ceci est valable à titre général, car le secteur agricole peut être subdivisé en plusieurs sous-ensembles dont plus précisément, celui de l’huile d’olive qui constitue, à lui seul, l’élément clé de l’agriculture tunisienne dans la mesure où notre pays reste un producteur et un exportateur mondial majeur de ce produit.

En effet, avec une production qui se distingue par sa haute qualité grâce, notamment, à l’huile d’olive extravierge et autres produits biologiques, l’huile d’olive tunisienne demeure fort prisée par les marchés des pays de l’Union européenne (UE) et bien d’autres marchés un peu partout à travers le monde, générant des recettes annuelles significatives atteignant, en moyenne, plus de 2 milliards de dinars.. 

Il convient de mettre en exergue que dans cet esprit, le Président de la République a déjà mis l’accent sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour exporter l‘huile d’olive vers de nouveaux marchés, ajoutant que de nombreux pays d’Amérique latine et d’Asie ont exprimé leur disposition à importer notre produit phare.

Et d’ajouter que pour faire face à cette demande mondiale accrue, il est impératif que l’huile d’olive tunisienne soit localement conditionnée et qu’elle comporte le drapeau tunisien afin que son origine soit bien identifiable.

D’ailleurs, le Chef de l’Etat assure un suivi méticuleux de l’actuelle campagne de récolte des olives, une récolte qui s’annonce exceptionnelle pouvant même atteindre un niveau record, d’où l’importance d’assurer les meilleures conditions d’une commercialisation efficace, tant sur le marché local qu’à l’export.

Il faut mentionner, dans cet ordre d’idées, que la Tunisie a un rang respectable à défendre et, pourquoi pas, à améliorer, sachant qu’elle occupe une troisième place à l’échelle  mondiale avec, rien que pour les huit premiers mois de l’année en cours, la réalisation d’environ 4,5 milliards de dinars d’exportations, soit 53 % des exportations agroalimentaires du pays, vers 66 marchés.

Or, visant des paliers toujours supérieurs, les prévisions pour 2026 tablent sur une consolidation de cette dynamique en ciblant également l’Afrique subsaharienne et la Russie, tout en assurant la complémentarité avec d’autres initiatives promotionnelles sectorielles, sachant que notre pays exporte, actuellement, certes vers les principaux pays de l’UE, mais il cherche à diversifier ses exportations vers de nouveaux marchés à l’instar de la Chine, le Royaume-Uni, l’Amérique Latine, le Golfe, l’Afrique subsaharienne et la Russie.

Pour réaliser ces objectifs, le pays est appelé à améliorer davantage la qualité de l’huile tunisienne avec un renforcement de la place accordée à l’huile extravierge et de son rang de leader dans la production d’huile d’olive biologique sans oublier l’accélération du programme, déjà ambitieux, pour la promotion de l’huile d’olive tunisienne avec le label «Made in Tunisia». 

Ainsi, grâce à l’intérêt accru accordé par le Président Kaïs Saïed à ce secteur, l’on s’attend à une réelle consolidation du secteur de l’huile d’olive et de son exportation surtout qu’un programme national est mis en place en la matière et qui vient d’être examiné et validé par les principaux responsables prévoyant tout un arsenal de mesures innovantes touchant à tous les aspects en vue d’une plus grande promotion de ce qu’on qualifie, déjà, de l’or vert.