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Journées cinématographiques de Carthage – Coup d’envoi hier soir : Une fête du cinéma et de la mémoire

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  • 14 décembre 20:45
  • 4 min de lecture
Journées cinématographiques de Carthage – Coup d’envoi hier soir : Une fête du cinéma et de la mémoire

Le rideau s’est levé hier soir sur la 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage.

Et comme chaque année, la Cité de la culture Chedly-Klibi de Tunis a été le théâtre de grandes séquences d’émotions et de prises de parole engagées.

La PresseLe cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue au Théâtre de l’Opéra de Tunis, s’est étalée sur une heure et a été diffusée en direct sur la chaîne Watania ainsi que sur de nombreuses radios partenaires.

Pour cette édition, qui se tient jusqu’au samedi 20 décembre, 42 films de 19 pays se disputent les Tanits, dont neuf films tunisiens répartis à parts égales entre les sections longs métrages de fiction, longs métrages documentaires et courts métrages.

La line up inclut également d’autres films dans des sections parallèles comme le Panorama du film tunisien avec 16 œuvres et 8 autres pour la section Cinéma du monde. 

Pour le tapis rouge, la plus prestigieuse des célébrations du septième art n’a pas dérogé à la règle. Des stars tunisiennes et étrangères ont défilé devant une grande foule de journalistes, photographes et cinéphiles.

La soirée d’ouverture a démarré avec un hommage à feu Zied Rahbani à travers la projection d’un extrait du film Nahla. Sorti en 1979, ce long métrage du réalisateur algérien Farouk Beloufa tourné principalement à Beyrouth, porte sur la guerre civile libanaise. 

Sur son piano, le célèbre artiste tunisien Omar El Ouaer a joué deux morceaux de Zied Rahbani, portés par la voix envoûtante de Mariem Laabidi. «Khedhni maak ye hob» puis le célèbre «Bala wala chi» en fin de cérémonie ont été fortement applaudis par l’audience. 

Le maître de cérémonie, Amine Ben Hamza, a été aux commandes du lancement de cette édition. Le jeune journaliste et présentateur a prononcé un discours chaleureux et éloquent à l’adresse du public et des invités.

Il a rappelé les grandes lignes de l’édition ainsi que le focus qui se penche cette année sur l’Arménie, les Philippines et l’Espagne.

Juste après, une vidéo émouvante a retacé le parcours de l’artiste légendaire Claudia Cardinale qui était fortement attachée à notre pays jusqu’à la fin de ses jours. La suite de la liste des hommages a été dévoilée.

Elle inclut Mohammed Lakhdar-Hamina, acteur, réalisateur, producteur et scénariste algérien, le réalisateur malien Souleymane Cissé, le cinéaste, critique et historien du cinéma Paulin Vieyra Soumano du Bénin, Walid Chmait, l’un des pionniers de la critique cinématographique au Liban, et le réalisateur et homme de théâtre tunisien Fadhel Jaziri

Le Tanit d’honneur a été décerné au cours de cette soirée au producteur tunisien Abdelaziz Ben Mlouka. À travers des œuvres mémorables tunisiennes et internationales, dont l’incontournable Star Wars, il a «marqué plusieurs générations de cinéastes et contribué à bâtir des bases solides pour la production cinématographique nationale».

Par la suite, une projection sur écran géant a fait la promotion de notre pays pour le tournage de films et de séries.

La vidéo est revenue sur des sites naturels et historiques tunisiens avec des témoignages de grands noms à l’échelle internationale qui y ont été, dont Antonio Banderas, Robert Watts, producteur d’Indiana Jones et Star Wars et même quelques scènes du feuilleton Moawiya diffusé au mois de Ramadan dernier.

Le maître de cérémonie a également présenté le jury des différentes catégories, chargé de distinguer les productions les plus remarquables parmi les films en compétition. 

Le président de cette édition Mohamed Tarek Ben Chaâbane, a présenté une allocution d’ouverture concise en dialecte tunisien vers la fin.

Il aurait peut-être été préférable de faire une traduction pour les invités étrangers.

La soirée s’est poursuivie avec la première projection tunisienne de Palestine 36 en présence de l’équipe du film.

Ce long métrage signé Anne-Marie Jacir remonte à 1936 quand les villages de la Palestine mandataire se sont soulevés contre la colonisation britannique, en parallèle avec l’afflux d’immigrants juifs fuyant l’antisémitisme en Europe. 

Rappelons que tous les films au programme de cette édition peuvent être réservés aux guichets sur place et en ligne avec un tarif unique de 6D.

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Auteur

Amal BOU OUNI