Les autorités australiennes ont révélé de nouveaux éléments concernant les auteurs présumés de la fusillade de masse survenue dimanche sur la plage de Bondi, à Sydney, faisant 16 morts. Selon la police, les deux suspects, un homme et son fils, avaient voyagé aux Philippines le mois dernier, un déplacement dont les motivations demeurent à l’étude.
La police australienne a indiqué que les premières investigations suggèrent que les suspects pourraient avoir été influencés par l’idéologie de l’organisation terroriste Daech. Cette piste a été renforcée par la découverte d’engins explosifs ainsi que de deux drapeaux de fabrication artisanale de l’organisation à l’intérieur d’un véhicule immatriculé au nom du fils, retrouvé à proximité du lieu de l’attaque.
Le commissaire de la police de Nouvelle-Galles du Sud, Mal Lanyon, a confirmé que la voiture contenait des matières explosives et des symboles liés à l’organisation terroriste. La chaîne publique ABC, citant une source sécuritaire, a rapporté que les deux suspects s’étaient rendus aux Philippines en novembre dernier, où ils auraient suivi un entraînement militaire dans un camp qualifié de terroriste.
L’attaque, perpétrée dimanche alors que se déroulait la célébration de la fête juive de Hanoucca, a coûté la vie à 16 personnes.
L’un des assaillants, âgé de 50 ans, a été abattu par la police, tandis que son fils, âgé de 24 ans, a été interpellé et hospitalisé dans un état critique.
Les autorités n’ont pas officiellement divulgué l’identité des suspects. Toutefois, plusieurs médias australiens ont indiqué qu’il s’agirait de Sajed Akram et de son fils Navid.
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré que l’attaque semble motivée par une idéologie extrémiste liée à Daech, précisant que Navid Akram avait attiré l’attention des services de renseignement dès 2019, sans toutefois être considéré à l’époque comme une menace imminente.
M. Albanese a également salué le courage d’Ahmed Al-Ahmad, un citoyen australien d’origine syrienne, qui est intervenu pour neutraliser l’un des assaillants et lui retirer son arme, contribuant ainsi à limiter le nombre de victimes.
Mardi matin, des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la plage de Bondi pour rendre hommage aux victimes et exprimer leur solidarité avec les blessés, dans ce qui constitue la pire fusillade de masse en Australie depuis près de 30 ans.
À la suite de ces événements, le gouvernement australien a annoncé la révision des lois relatives à la détention d’armes, après la révélation que Sajed Akram possédait six armes légalement enregistrées. Le ministre de l’Intérieur, Tony Burke, a souligné la nécessité de réexaminer le cadre législatif en vigueur depuis 1996.
Le commissaire de la police de Nouvelle-Galles du Sud a assuré que les enquêtes se poursuivent en coordination avec les services concernés et la communauté, promettant des mises à jour régulières sur l’évolution de l’affaire.