Dépression venue du Maroc : la Tunisie est-elle réellement menacée ?
Aucune inquiétude majeure n’est à signaler concernant la dépression atmosphérique attendue en provenance du Maroc, et aucun impact significatif n’est prévu sur la Tunisie, a assuré mardi 16 décembre 2025 l’ingénieur environnemental et expert en climatologie Hamdi Hached.
Intervenant sur les ondes de Jawhara FM, Hached a toutefois évoqué la possibilité de précipitations localement importantes au cours des prochains jours, appelant les citoyens à la vigilance, notamment en évitant les zones de ruissellement des oueds et les régions basses, tout en mettant en garde contre toute forme d’alarmisme.
L’expert a souligné la nécessité d’un entretien régulier des infrastructures, en particulier des réseaux de drainage des eaux pluviales, et de l’aménagement d’espaces capables d’absorber les eaux afin d’éviter leur accumulation et leur écoulement incontrôlé, susceptible de transformer certaines zones résidentielles en zones à risque.
Hamdi Hached a tenu à rassurer la population en affirmant que les événements récents survenus dans certaines villes marocaines ne peuvent se reproduire en Tunisie dans les mêmes conditions, tout en insistant sur l’importance de la prudence et du respect des consignes de sécurité.
Il a en outre expliqué que les longues périodes de sécheresse ne constituent pas un facteur excluant les inondations, mais peuvent, au contraire, en accroître la gravité, en raison du durcissement des sols et de leur capacité réduite à absorber rapidement les eaux de pluie.
L’expert a par ailleurs mis en garde contre l’extension urbaine dans les anciens lits d’oueds et les zones basses, rappelant que les oueds asséchés peuvent reprendre soudainement leur écoulement lorsque les conditions météorologiques deviennent favorables.
Dans ce même cadre, Hached a précisé que les phénomènes observés récemment au Maroc relèvent scientifiquement des inondations urbaines, causées par des précipitations très abondantes concentrées sur une période extrêmement courte, parfois inférieure à une heure, dépassant la capacité des réseaux d’évacuation des eaux pluviales.
