gradient blue
gradient blue
A la une Société

ST – Lassâad Dridi s’en va : A qui la faute ?

  • 16 décembre 20:00
  • 3 min de lecture
ST – Lassâad Dridi s’en va : A qui la faute ?

Après Khatoui, Lassâad Dridi, fraîchement débarqué, change de cap et va entraîner le CS Constantine.

Le Stade est vraiment dans la tourmente.

La Presse — Le feuilleton des entraîneurs se poursuit au Stade. Après le départ polémique de Chokri Khatoui qui a réussi à mener le Stade vers le haut du tableau malgré un effectif remanié et pas riche, c’est son successeur Lassâad Dridi qui, à la surprise générale, a décidé de s’en aller.

La rumeur courait depuis quelques jours dans l’entourage de l’équipe, mais rien ne prédisait une fin de bail aussi brutale et inattendue.

Dridi, qui a retrouvé son club de formation, n’a que trois semaines de travail.

Il vient juste de commencer son bail  en promettant d’élever le niveau de l’équipe et de rester en peloton de tête du classement.

Les supporters stadistes comptaient beaucoup sur Lassâad Dridi pour rester compétitif en championnat et pour éviter les séquelles du départ de Khatoui.

Dridi a été choisi par le comité de Mohamed Mahjoub parce qu’il connaissait l’ambiance de l’équipe.

C’était un facteur capital pour bien meubler la longue trêve du championnat.

Mais dès les premières séances d’entraînement, l’ex-entraîneur stadiste ne donnait pas l’impression d’être à l’aise et motivé.

Et vient cette annonce-choc qui a bousculé les milieux stadistes : Lassâad Dridi a résilié son contrat (avait-il une clause libératoire dans son contrat s’il y a un contrat signé ?) et devient l’entraîneur du club algérien, le CS Constantine.

Après un premier et dernier test amical avec le Stade (défaite devant le Botswana 2-1), Dridi, qui, certainement, avait déjà reçu une offre de Constantine, a décidé de changer de cap. Vite et contre toute attente. 

Les effets

Après ce stage de Tabarka, le ST est sans entraîneur et sera obligé d’engager un troisième entraîneur depuis le début de la saison.

Ce n’est pas bon pour l’ambiance de l’équipe ni pour l’image du club.

Dridi fautif ou pas, la question est plus générale.

Mohamed Mahjoub reste responsable en grande partie de ce décor terne au Stade.

Ses nombreux changements, son envie de céder les joueurs à la moindre occasion pour financer les charges de l’équipe dissuadent plus d’un entraîneur de courir le risque de mener un effectif instable et amoindri avec des arrivées qui ne valent pas techniquement les départs.

C’est lui le président du club et le premier vis-à-vis des entraîneurs.

Fournir les conditions minimales pour bien travailler et surtout se mettre d’accord avec l’entraîneur sur les cessions et les acquisitions à faire sont des devoirs du président du club.

Cette trêve perturbée va sûrement avoir des conséquences sur la suite du parcours en championnat et en coupe.

Pour Lassâad Dridi, c’est, éthiquement, un égarement quelle que soit la raison invoquée. Pour plusieurs Stadistes, il a «trahi» son club de cœur. 

Auteur

Rafik EL HERGUEM