Le groupe au complet, le sélectionneur national a pu entamer son cycle de travail axé sur trois points : le placement défensif, la relance et les formules d’attaque.
La Presse — Une cascade de cadres de la sélection a rallié avant-hier Tabarka, camp de la sélection en ce moment, après avoir été libérés par leurs clubs européens. Hadj Mahmoud, Valéry Bronn, Abdi, Achouri et Sâad ont débarqué pour rejoindre leurs équipiers. Un groupe au complet pour un Sami Trabelsi qui a hâte de travailler avec l’intégralité de l’effectif convoqué. Une course contre la montre alors pour soigner le maximum de détails avant le premier match de la CAN contre l’Ouganda le 23 décembre. En une semaine ou un peu plus, c’est très difficile de tout faire et de tout corriger, mais en sélection, ce n’est pas la durée du cycle de travail qui compte, mais l’intensité. On choisit les meilleurs, et on compte surtout sur le vécu du groupe, ses automatismes cultivés depuis des mois pour rattraper le temps perdu. Du travail physique, de la mise en fraîcheur, mais surtout des exercices tactiques collectifs et individuels pour un Sami Trabelsi, qui a tiré les enseignements de l’échec en coupe arabe pour préparer une meilleure copie. Disposant de son ossature-clef, la question pour lui n’est pas de trouver un onze complémentaire et compétitif pour la CAN. Le onze, ou disons l’ossature, est déjà connu de tous. Il l’a installé depuis qu’il a débarqué et qu’il a entamé le parcours réussi en éliminatoires du mondial. Maintenant, et à deux ou trois postes près, le onze du premier match de la CAN est connu dans la tête du sélectionneur national. Ce qui compte pour lui, c’est de trouver, en peu de temps de préparation, la meilleure expression de jeu et les meilleures options pour réussir à passer le premier tour.
La défense surtout
Après un parcours exemplaire en éliminatoires du mondial, la défense tunisienne a craqué en amical contre la Mauritanie et la Jordanie, avant de s’écrouler en coupe arabe. Dans ce stage de Tabarka, beaucoup d’attention a été donnée au placement de la défense et à l’animation défensive pour éviter d’encaisser des buts et de craquer à la moindre attaque adverse. Le staff technique, surtout ceux chargés de l’évaluation, ont fourni à Trabelsi beaucoup de recommandations là-dessus. Le placement défensif, la récupération en milieu du terrain et seconde balle, ont été travaillés et le seront encore avec l’arrivée de Bronn et Talbi, la paire titulaire probablement pour cette CAN si Trabelsi opte pour une défense à 4. Les gardiens ont été soumis à divers exercices, en premier lieu Dahmen qui a perdu beaucoup de ses qualités dernièrement.
Deuxième chantier tactique, avant de s’envoler pour Rabat le vendredi, la relance. Un point faible dans la dernière coupe arabe. Le ballon ne sortait pas propre et ne permettait pas de déstabiliser les adversaires. Mejbri, Skhiri, Ben Romdhane, Gharbi, ainsi que les latéraux sont concernés par une sortie nette du ballon et de réussir l’exercice affectionné par les nôtres, la transition. On n’est pas une équipe qui aime relancer avec une possession variée et technique, nous sommes meilleurs dans les relances verticales et assez rapides. Dernier chantier tactique, les formules d’attaque.
On se crée des occasions, mais il n’ y a pas assez de finish, et souvent, on perd de précision dans les seize mètres. Chaouat, Mastouri, Jaziri, ainsi que Tounekti, Sâad et Achouri sont les premiers concernés par ce chantier. La qualité est là, mais il faudra la traduire sur le terrain pour nos attaquants. Le test devant le Botswana demain à Tabarka donnera un aperçu des choix de Trabelsi notamment sur le plan du jeu. D’ici le premier match, il essayera de soigner au maximum les détails et les imperfections. Il ne pourra pas tout faire, c’est aux joueurs d’assumer leur rang et leur responsabilité.