gradient blue
gradient blue
A la une Actualités

Monia Ammar nommée membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie

  • 17 décembre 19:03
  • 3 min de lecture
Monia Ammar nommée membre de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie

La magistrate tunisienne et experte internationale en droit international des droits de l’homme et en droit international humanitaire, Monia Ammar, ainsi que l’universitaire et chercheuse irlandaise en droit international Fionnuala Ní Aoláin, ont été nommées,  membres de la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies sur la Syrie.

Dans un communiqué publié sur son site officiel, le Conseil des droits de l’homme a indiqué que les deux membres rejoindront le président de la Commission, le Brésilien Paulo Sérgio Pinheiro, en remplacement des anciens membres, l’égyptien Hany Megally et la britannique Lynn Welchman.

Le Conseil des droits de l’homme avait créé la Commission d’enquête sur la Syrie le 22 août 2011, afin d’enquêter sur les crimes et violations commis dans le pays depuis le déclenchement des manifestations en mars 2011, y compris ceux susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, d’en identifier les responsables pour qu’ils rendent des comptes et de présenter des rapports publics sur les résultats des enquêtes.

Le Conseil a prorogé, à maintes reprises, le mandat de la Commission, la dernière prolongation étant d’une année supplémentaire, en vertu de la résolution 58/25, adoptée le 4 avril 2025.

Dans son communiqué, le Conseil des droits de l’homme a affirmé que la Commission poursuivra son travail de documentation sur les violations et de présentation de rapports, dans le cadre du mandat international qui lui est confié, en tant que l’un des principaux mécanismes onusiens chargés de la redevabilité pour les crimes commis en Syrie depuis plus d’une décennie.

La carrière professionnelle de la juge tunisienne Monia Ammar s’étend sur près de quatre décennies.

Elle a notamment occupé le poste de magistrate de premier grade à la Cour de cassation en Tunisie.

Elle a été élue en 2007 présidente du Comité des experts arabes indépendants de la Ligue des États arabes, puis présidente du Comité du droit international humanitaire de la femme arabe, relevant de l’Organisation de la femme arabe, en 2010.

Elle a également exercé les fonctions de coordinatrice régionale du droit international humanitaire pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au sein du Comité international du Croix-Rouge (CICR) au Caire, de 2014 à 2016.

En 2019, elle a fondé à Tunis le Centre arabe de droit international, un centre dédié à la recherche juridique, à la formation et au plaidoyer dans les domaines des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

La juge Monia Ammar est aussi écrivaine et formatrice. Elle a contribué à la rédaction de nombreux articles et à la coécriture d’ouvrages portant sur les droits de l’homme, les droits des femmes et les droits des travailleurs.

Son expertise couvre notamment l’égalité des genres, la lutte contre la violence à l’égard des femmes, la justice transitionnelle et la gouvernance fondée sur les droits.

Elle a par ailleurs collaboré de manière soutenue avec des agences des Nations unies, des organisations régionales et des réseaux de la société civile afin de promouvoir les réformes juridiques et de renforcer la protection des droits de l’homme.

Auteur

La Presse