La Tunisie célèbre le 15e anniversaire de la Révolution : Le beau cadeau aux martyrs
Hier, mercredi 17 décembre, les Tunisiens ont fêté, à leur façon, le 15e anniversaire de leur révolution. En ouvrant la voie aux enfants des martyrs et des blessés de la révolution d’accéder au monde des investisseurs qui fondent leurs propres projets, pour que ces valeureux citoyens ne dépendent plus du mandat de la Fondation Fidaa. Egalement, en poursuivant l’accompagnement et le soutien des jeunes et des adultes qui sont disposés à lancer leurs propres sociétés communautaires. Sauf que les empêcheurs de tout acabit les privent toujours de voler de leurs propres ailes.
La Presse — En parallèle avec la célébration par les Tunisiens du 15e anniversaire de la Révolution de la liberté et de la dignité fêtée le 17 décembre de chaque année, deux événements d’une importance majeure sont à l’ordre du jour : l’organisation aujourd’hui, jeudi 18, et demain, vendredi 19 décembre, sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de deux journées ouvertes destinées à accompagner et à soutenir les jeunes et les adultes désirant lancer des sociétés communautaires (charikat ahlia).
Objectif recherché : faciliter les procédures d’enregistrement au Registre national des sociétés communautaires (Rnsc) et fournir les éclaircissements nécessaires à ceux et celles qui envisagent de créer de telles sociétés.
L’événement revêt un caractère particulier dans la mesure où il intervient à un moment historique d’une symbolique avérée puisqu’il est concomitant avec la fête que font les Tunisiens pour se remémorer les moments les plus intenses de la Révolution de la liberté et de la dignité et pour renouveler le pacte de confiance qu’ils ont scellé librement et sereinement avec le Président de la République qui leur a redonné le goût et l’envie de participer à l’édification de leur devenir. Loin des agendas étrangers, des calculs partisans et de l’interventionnisme effronté des lobbies et des bailleurs de fonds qui n’ont d’objectifs que d’asservir le peuple et de spolier ses richesses.
Le Président Kaïs Saïed, qui a réussi à réconcilier les Tunisiens avec la politique dans son acception noble, celle de gérer librement et souverainement les affaires de leur pays, n’a-t-il pas le mérite de persévérer dans la voie de l’audace et du courage pour que le peuple poursuive sa bataille contre la dépravation sous toutes ses formes, plus particulièrement intellectuelle, où plusieurs pseudo-experts continuent toujours à professer les idéologies d’aliénation à l’Occident et aussi à l’Orient obscurantiste, sous la fausse volonté d’un retour aux sources de notre civilisation arabo-musulmane tombée dans la décrépitude, précisément par la bénédiction des maîtres à penser de ces érudits qu’ils soient de couleur rouge ou noire ?
Aujourd’hui, les Tunisiens ont décidé de tourner le dos à tous ceux et à toutes celles qui n’ont de profession que de semer des embûches sur la voie des travailleurs et se sont alignés volontairement sur l’approche développementielle prônée par leur Président et à y persévérer même si quelques-unes de ses composantes peinent encore à s’imposer dans le tissu économique national. Tout simplement parce qu’ils sont habités par la conviction profonde que tôt ou tard l’expérience aboutira.
La part des familles des martyrs et des blessés de la révolution
Ensuite, l’événement qui a défrayé la chronique sans, malheureusement, rencontrer l’accueil médiatique qu’il mérite, y compris auprès des sympathisants et des «fervents supporters» du processus du 25 juillet, est bien celui relatif à la signature par la Fondation Fidaa de six conventions de coopération visant à ouvrir la voie aux bénéficiaires pour qu’ils lancent leurs propres projets. C’est-à-dire pour qu’ils se prennent en charge, loin de la mentalité de l’éternel assisté.
Et là c’est le plus éclatant à la mémoire des martyrs qui ont payé de leur vie afin que leur pays respire la liberté et que leurs fils et filles exercent pleinement leur droit absolu au façonnement du devenir de la chère Tunisie. C’est aussi une forme particulière de reconnaissance que la Tunisie exprime à l’égard des martyrs et des blessés de la révolution en faisant en sorte que leurs enfants accèdent à leur droit à la dignité par le biais du travail et se débarassent de la fâcheuse habitude — le mandat — à chaque passage du facteur ou devant les bureaux de poste ou les distributeurs automatiques de billets (DAB) qui fonctionnent quand bon semble à ceux qui les manipulent.
Ainsi, le cadeau auquel ont eu droit, à l’occasion de la fête de la révolution, les initiateurs de cette même révolution, est bien celui de leur offrir, enfin, l’opportunité de se sentir fiers de ce qu’ils ont entrepris. En parallèle, ceux qui ont confisqué, durant une décennie, la joie et le bonheur du peuple ne désarment pas et foncent, toujours, dans le chemin de la dépravation et de la soumission.