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Société

Découverte prometteuse : le diabète de type 1 pourrait être stoppé avant son apparition

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  • 22 décembre 10:22
  • 3 min de lecture
Découverte prometteuse : le diabète de type 1 pourrait être stoppé avant son apparition
Image ©Pexels

Des scientifiques de l’Université du Wisconsin-Madison ont annoncé une avancée majeure dans la lutte contre le diabète de type 1, en découvrant une méthode potentielle pour protéger les cellules bêta du pancréas, responsables de la production d’insuline, avant même le déclenchement de la maladie.

Le diabète de type 1 se développe lorsque le système immunitaire attaque ces cellules, empêchant le corps de réguler correctement le taux de sucre dans le sang. Jusqu’ici, les traitements se concentraient essentiellement sur la réduction de l’activité immunitaire pour limiter les dommages.

Dans cette étude, dirigée par la professeure de biochimie moléculaire Faiza Engin, les chercheurs ont adopté une approche innovante : au lieu de bloquer le système immunitaire, ils se sont intéressés à la vulnérabilité des cellules bêta elles-mêmes. L’équipe a ciblé une protéine appelée XBP1, impliquée dans la réponse des cellules au stress et dans leur adaptation aux inflammations et aux protéines mal formées.

En utilisant un modèle murin de diabète de type 1, les chercheurs ont supprimé le gène Xbp1 spécifiquement dans les cellules bêta avant l’attaque immunitaire. Résultat : malgré un pic initial de glucose, les souris sont rapidement revenues à des niveaux normaux et ont conservé une bonne santé jusqu’à un an. L’étude révèle que la perte temporaire de certaines caractéristiques des cellules bêta rend leur reconnaissance par le système immunitaire moins probable. Progressivement, ces cellules retrouvent leur fonction et la production d’insuline redevient normale.

“Les cellules bêta perdent temporairement leur identité, ce qui les protège des attaques immunitaires”, explique Engin. “C’est cette capacité à redevenir normales qui pourrait ouvrir la voie à une prévention précoce du diabète”.

L’effet protecteur a été observé sans perturber d’autres mécanismes cellulaires liés au stress, permettant ainsi de mieux comprendre les interactions complexes entre les différents composants de la réponse cellulaire au stress.

Bien que cette étude ait été menée sur des souris, les chercheurs soulignent son potentiel pour la médecine humaine : les personnes à risque de diabète de type 1 pourraient être identifiées grâce à des analyses sanguines plusieurs années avant l’apparition des symptômes, ouvrant la possibilité d’une intervention préventive ciblée.

Le laboratoire de Faiza Engin poursuit actuellement ses recherches sur les cellules humaines cultivées en laboratoire afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité de cette approche avant toute application clinique.

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Auteur

La Presse