Immigration en France: la Tunisie parmi les quatre premiers pays d’origine
La Tunisie figure parmi les principaux pays d’origine des immigrés en France, dans un contexte où les flux migratoires jouent un rôle déterminant dans l’évolution démographique du pays. C’est ce que met en lumière une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiée en octobre 2025.
En 2024, près de 7 millions d’immigrés résidaient en France. Parmi eux, environ 3 millions ont acquis la nationalité française, tandis que 950 000 personnes sont nées sur le sol français avec une nationalité étrangère. L’étude de l’Insee englobe l’ensemble de la population immigrée, y compris les personnes en situation irrégulière.
Sur le plan démographique et économique, les conclusions de l’Insee viennent contredire certains discours alarmistes. L’institut souligne clairement que « l’immigration joue un rôle clé dans l’évolution démographique de la France ». Au 1er janvier 2025, la population française atteignait 68,6 millions d’habitants. Si la croissance annuelle reste modérée (+169 000 personnes), elle est largement portée par un solde migratoire positif de 152 000 personnes.
Près de la moitié des immigrés vivant en France sont nés en Afrique (48,9 %), un continent dont la Tunisie constitue l’un des pays contributeurs majeurs. L’Europe représente 30,9 % des immigrés, suivie par l’Asie (14,3 %) et l’Amérique et l’Océanie (5,9 %).
Par pays d’origine, la Tunisie occupe la quatrième place avec 4,9 % de la population immigrée en France, derrière l’Algérie (12,4 %), le Maroc (11,7 %) et le Portugal (7,3 %), et devant l’Italie (3,6 %). À eux cinq, ces pays concentrent 40 % de la population immigrée, contre 50 % en 2006, illustrant une diversification progressive des origines.
En 2023, 347 000 immigrés sont entrés en France, dont 46 % provenaient d’Afrique, principalement d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. L’Insee souligne également que les crises internationales influencent fortement ces dynamiques migratoires, à l’image de l’arrivée des réfugiés ukrainiens en 2022 ou de l’augmentation des arrivées afghanes depuis 2021.
