L’ENA au rendez-vous de la modernité
Il est communément admis que quand le bâtiment va, tout va. Autrement dit, l’économie respire dans la mesure où les chantiers de construction permettent à la machine économique de fonctionner et donc au pays d’avancer.
Il en est de même pour l’administration, considérée comme le miroir qui reflète le degré d’évolution d’un pays et sa capacité à suivre et à accompagner les mutations qui traversent le monde à un rythme de plus en plus effréné.
En Tunisie, la réforme administrative a toujours constitué un dossier bénéficiant de la priorité absolue auprès des gouvernants. Sauf que, malheureusement, tous leurs plans de promotion d’une administration intègre et transparente n’ont pas abouti.
Pire encore, lors de la décennie noire, les services administratifs ont été forcés de recruter des milliers d’agents et aussi de cadres n’ayant aucune expérience ou compétence, excepté leur adhésion aux partis de la non regrettée Troïka.
Aujourd’hui, et grâce à la politique clairvoyante du Président de la République, les dossiers sur le développement sont traités sur un pied d’égalité, considérant que la réforme administrative revêt la même importance que celle du système éducatif ou de l’éradication de la corruption.
Et c’est dans cet esprit que le gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, accorde un intérêt particulier à la réforme du système de formation des élites de l’administration au sein de l’Ecole nationale d’administration (ENA), ce temple où la Tunisie forme ses compétences et aussi celles des pays frères et amis africains et arabes qui ont confiance en l’expertise et le savoir-faire des enseignants de cette institution universitaire à la crédibilité avérée.
L’entretien accordé, vendredi dernier, par la Cheffe du gouvernement à la directrice de l’ENA s’inscrit précisément dans le cadre du suivi de l’application de la stratégie de promotion des programmes de formation de base et de recyclage des cadres de l’Etat dans l’objectif de leur ouvrir la voie de s’adapter aux innovations qui traversent le monde de l’administration.
Et l’ENA, qui a toujours répondu présent aux sollicitations de l’Etat, est bien disposée à s’aligner sur les nouvelles orientations tracées par le Président Kaïs Saïed afin que nos administrateurs puissent accéder au rang de force motrice de l’économie nationale, le rang qu’ils sont conviés à occuper, convaincus qu’ils sont de leur devoir de participer activement au décollage civilisationnel de leur pays.