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Editorial

Optimisme prudent

  • 23 décembre 17:00
  • 3 min de lecture
Optimisme prudent

La Tunisie devrait aborder la nouvelle année avec beaucoup d’optimisme, même si les incertitudes  continuent à régner sur les différents marchés économiques internationaux, comme cela a été observé au second semestre de 2025, lors des pressions commerciales et géopolitiques, en raison notamment des nouvelles règles américaines.

Cet optimisme tient compte, de toute évidence, d’une croissance économique suivant toujours une trajectoire positive et reposant sur une hausse de la consommation intérieure à la suite des nouvelles augmentations salariales et du lancement de nouveaux programmes de recrutement, de l’importance des différentes dispositions budgétaires de 2026, visant la garantie d’un meilleur niveau d’équité sociale, de la fiabilité du Plan de développement 2026-2030, axé, essentiellement, sur l’inclusion, l’emploi et l’investissement et d’un possible retour en force sur les marchés financiers, grâce à l’amélioration sensible des notations souveraines de notre pays et, par conséquent, d’une éventuelle baisse des taux d’intérêt mondiaux .

Cet optimisme se fonde également sur la fiabilité des orientations misant sur l’élargissement des niveaux de protection, de sécurité et d’assurance sociales et sur le renforcement de la résilience de notre système national, à travers notamment de nouvelles taxes et autres impôts impliquant, entre autres, les grandes entreprises ou encore les grosses fortunes.

Il s’agit, en somme, d’un optimisme pondéré mais surtout justifié par une planification sérieuse axée, comme l’a réaffirmé tout récemment la Cheffe du gouvernement, sur la promotion de l’inclusion socioéconomique, le développement humain, le maintien de l’égalité des chances aux biens et services, et la garantie d’un développement durable. Autant d’exigences stratégiques incontournables qui, pour être satisfaites, ont besoin d’une maîtrise parfaite des nouveaux fondamentaux.

On pense, ainsi, à la transition énergétique, à la digitalisation administrative et économique, ou encore à l’orientation verte et durable de l’économie. Des dispositions que tout le monde place comme étant les principaux leviers de croissance de la prochaine étape.

Et ce n’est pas un hasard si la loi de finances de 2026 a retenu des mesures concrètes et précises soutenant les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la mobilité électrique et le verdissement économique. D’ailleurs, pour assurer leur concrétisation, de multiples et importantes incitations fiscales et des outils financiers spécifiques, comme le crédit vert, ont été prévus à cet effet. 

La tâche ne sera certainement pas de tout repos. Cela dépendra, de toute évidence, de notre capacité de bien conduire les différents chantiers déjà programmés, d’approfondir davantage notre discipline budgétaire, d’assainir encore plus notre environnement des affaires et de garantir l’implication et l’engagement des différents acteurs. 

Car n’oublions pas que malgré toutes les assurances et les projections, plutôt optimistes dans l’ensemble, les risques et les menaces conjoncturelles et géopolitiques restent toujours d’actualité.  Et les facteurs susceptibles de remettre en cause nos scénarios socioéconomiques sont encore nombreux.

Il faut donc être vigilant. Surtout que l’année 2026 sera celle de la confirmation.

Auteur

Anis SOUADI