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Noureddine Taboubi démissionne : Retour salutaire aux fondamentaux du syndicalisme

  • 24 décembre 17:45
  • 3 min de lecture
Noureddine Taboubi démissionne : Retour salutaire aux fondamentaux du syndicalisme

C’était dans l’air, et les initiés qui savent séparer le bon grain de l’ivraie s’y attendaient et étaient sûrs que la fuite en avant de Noureddine Taboubi ne pouvait durer indéfiniment.

La Presse — Hier, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) s’est  rendu à l’évidence et a fini par présenter sa démission de son poste à la tête de la Centrale ouvrière du grand Farhat Hached, convaincu qu’il  est  que sa présence dans ce lieu-culte de Mohamed Ali El-Hammi dans la capitale n’a  plus de raison.

De surcroît, l’Ugtt, qui se  prépare à un congrès extraordinaire prévu en mars 2026 en vue de réparer les catastrophes nées de l’amendement de l’article 20 de son règlement intérieur, est aujourd’hui en droit de pousser un ouf de soulagement et les travailleurs peuvent aussi respirer parce que l’étouffement qu’ils subissaient de la part de Noureddine Taboubi et de ses lieutenants à l’échelle nationale, régionale et locale a, enfin, vécu.

Et la Maison du peuple est  revenue à ses propriétaires,  les travailleurs  patriotes qui n’ont de leçons à recevoir de personne, qui n’ont aucun agenda à imposer ni parti ou ONG dont ils sont obligés d’exécuter les ordres ou d’écouter les conseils désintéressés.

Certes, le temple de Hached  respire aujourd’hui l’air de la liberté, de la dignité et de la responsabilité. Il demeure que les syndicalistes patriotes qui n’ont jamais accepté les diktats ou les séductions en tous genres, sont devant la lourde responsabilité de réhabiliter leur organisation, de restaurer son aura et son prestige d’antan et de la repositionner dans la place qu’elle mérite d’occuper dans le monde du travail.

Plus particulièrement au sein de la Confédération internationale des syndicats libres (Cisl) qui n’a jamais cautionné les errements de Taboubi et de ses sergents et aussi auprès du Bureau international du travail (BIT) et de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui ont soutenu de tout temps l’Ugtt quand ses responsables et ses militants étaient injustement envoyés en prison.

Et qui ont aussi eu le courage de rappeler à l’ordre les leaders nationaux et aussi régionaux qui ont dévié de la ligne syndicale authentique pour s’aligner sur certaines idéologies qui n’ont aucun rapport avec les fondamentaux du mouvement syndical mondial.

Aujourd’hui, les Tunisiens attendent de voir l’Ugtt reprendre son rôle stratégique dans l’œuvre de développement intégral et civilisationnel du pays et de contribuer au renforcement de la souveraineté nationale, dans le cadre du pacte d’avenir scellé librement et sereinement entre la Tunisie et le Président Kaïs Saïed.

Auteur

Abdelkrim DERMECH