Conseil des ministres : la Tunisie accélère les réformes et renforce son ancrage euro-méditerranéen
Au nom du Président de la République, Kaïs Saïed, la Cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a présidé jeudi soir, au Palais du gouvernement à la Kasbah, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen de plusieurs projets de lois fondamentales.
À l’ouverture des travaux, la Cheffe du gouvernement a appelé à redoubler d’efforts et à accélérer le rythme de l’action publique dans tous les domaines, à la suite du nouveau mandat accordé par le peuple tunisien au Président de la République le 17 décembre courant. Elle a insisté sur la nécessité d’une parfaite cohérence de l’action gouvernementale, afin de garantir le bon fonctionnement du service public, d’améliorer la qualité des prestations fournies aux citoyens et de renforcer le rythme des grandes réformes structurelles au sein des structures publiques.
Mme Zaâfrani Zenzri a également souligné l’importance de réaliser les projets dans les délais impartis et avec la qualité requise, de stimuler l’investissement pour créer de nouveaux emplois et d’adopter une approche globale et innovante dans le traitement des dossiers, rompant avec les méthodes classiques devenues obsolètes. Cette démarche repose notamment sur la simplification des procédures et la mise en place de solutions opérationnelles rapides, à tous les niveaux (central, régional et local) afin de répondre aux attentes légitimes des Tunisiennes et des Tunisiens et de concrétiser les objectifs de la Révolution en matière d’emploi, de liberté et de dignité nationale.
Le Conseil des ministres a examiné et débattu des projets de lois fondamentales suivants : un projet de loi portant approbation des amendements apportés à la Convention régionale sur les règles d’origine préférentielles paneuro-méditerranéennes ; un projet de loi portant approbation de l’amendement du Protocole (B) de l’Accord de libre-échange entre la République tunisienne et les États de l’Association européenne de libre-échange ; un projet de loi portant approbation de l’amendement de l’Accord euro-méditerranéen instituant une association entre la République tunisienne, d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la poursuite du respect par la Tunisie de ses engagements internationaux et du renforcement des acquis économiques, notamment dans un contexte où le tissu industriel tunisien est déjà intégré à l’espace euro-méditerranéen à travers de multiples partenariats. Cet espace constitue une zone stratégique majeure pour les exportations tunisiennes, en raison de la proximité géographique, de la complémentarité économique et de l’intégration des chaînes de valeur.
La région euro-méditerranéenne demeure la première destination des exportations tunisiennes, en particulier industrielles, agricoles et agroalimentaires, bénéficiant d’un accès préférentiel à des marchés regroupant plus de 500 millions de consommateurs. À cet égard, la
Cheffe du gouvernement a rappelé que l’intérêt économique supérieur du pays exige l’adoption d’une vision globale et transversale, loin d’une approche sectorielle étroite, principe que la Tunisie a défendu lors de ses négociations avec ses partenaires.
L’adoption de ces projets de lois permettra également de consolider la présence de la Tunisie sur les marchés euro-méditerranéens, qui absorbent près de 80 % des exportations nationales. Elle offrira aux entreprises tunisiennes de nouvelles opportunités d’intégration dans les chaînes de production européennes et mondiales, notamment dans les secteurs des composants automobiles, des industries électriques et électroniques, ainsi que du textile et de l’habillement, renforçant ainsi leur compétitivité et la valeur ajoutée des exportations.
En clôture des travaux, la Cheffe du gouvernement a réaffirmé que la Tunisie a fait le choix d’élargir ses partenariats stratégiques à l’échelle internationale, sur la base du respect mutuel, de l’égalité et de l’intérêt partagé, conformément aux orientations du Président de la République, dans l’objectif de servir l’intérêt supérieur du peuple tunisien et de répondre à ses attentes, dans le respect de la souveraineté nationale et des choix du pays.