À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, tous les étrangers non‑européens, y compris les ressortissants tunisiens, devront justifier d’un niveau minimum de français pour obtenir certains titres de séjour en France. Cette mesure fait partie de la réforme de l’immigration adoptée par la loi n° 2024‑42 du 26 janvier 2024, visant à renforcer l’intégration républicaine et la compétitivité des titulaires de cartes de séjour.
Selon les directives officielles des préfectures, le niveau requis sera A2 pour une carte de séjour pluriannuelle (2 à 4 ans) et B1 pour une carte de résident de 10 ans. Ce niveau pourra être justifié par un diplôme (DELF), un test reconnu (TCF IRN, TEF IRN) ou un diplôme français équivalent.
Ces exigences s’appliquent uniquement lors de la première demande. Les renouvellements simples de titres de séjour déjà détenus ne nécessitent pas de repasser le test de langue. Toutefois, tout passage à un titre de séjour de niveau supérieur, comme la carte de résident de 10 ans, impose de respecter le niveau B1.
Parallèlement, un examen civique obligatoire sera introduit pour la première demande de titre de séjour pluriannuel ou de naturalisation. Cet examen vise à vérifier la connaissance des valeurs républicaines, des droits et devoirs en France, et se présente sous forme de questionnaire à choix multiples.
Les autorités précisent que certaines exemptions sont prévues, notamment pour les personnes âgées de 65 ans ou plus, ainsi que dans d’autres cas particuliers définis par décret. Ces mesures s’inscrivent dans un cadre plus large visant à favoriser l’intégration, la maîtrise du français et la compréhension des principes civiques par les étrangers s’installant durablement en France.
La réforme vise également à aligner la politique migratoire sur les standards internationaux, en tenant compte des besoins du marché du travail et de l’importance de la langue et de la culture pour l’insertion sociale et professionnelle. Elle confirme que tous les ressortissants tunisiens concernés par une première demande de titre de séjour longue durée devront désormais se préparer aux tests linguistiques et civiques.