Les petites et moyennes entreprises (PME) sont nettement plus exposées à la concurrence des entreprises informelles, avec un taux de 63,7 %, contre 36,9 % pour les grandes entreprises. C’est ce que révèle le Rapport National sur les Entreprises en Tunisie 2025, publié ce jeudi par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE).
Selon ce rapport, 62 % des PME estiment que cette concurrence exerce une pression intense sur leurs activités. En revanche, ce sentiment chute à 43,2 % chez les grandes entreprises, lesquelles bénéficient d’une « protection accrue face au secteur non structuré, d’une main-d’œuvre plus stable et d’un système de formation plus rigoureux ».
Malgré cette vulnérabilité marquée face à l’informel, l’étude souligne que les PME font preuve d’un certain niveau de résilience.
Si les deux types d’entreprises présentent des profils similaires en termes de qualifications des agents et des dirigeants, les grandes entreprises se distinguent par une meilleure structuration de leurs ressources humaines.
Par conséquent, les dirigeants de grandes entreprises affichent une expérience plus longue dans leur secteur, avec une moyenne de 27,9 ans, contre 23,95 ans pour leurs homologues des PME.
Le rapport note également une parité relative concernant le taux de propriétaires occupant des postes de direction, avec une légère avance pour les grandes entreprises (27,3 % contre 25,7 %).
Enfin, l’immense majorité des entreprises se sont enregistrées dès le début de leurs activités (95,1 % pour les PME contre 99,2 % pour les grandes entreprises).
Cependant, une partie des PME a connu une courte période d’exploitation sans enregistrement officiel (0,2 an en moyenne), une situation qui ne concerne pas les grandes entreprises.