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L’équipe aborde en bon état le match du Nigeria : Une équipe qui marche bien…

  • 26 décembre 18:30
  • 4 min de lecture
L’équipe aborde en bon état le match du Nigeria : Une équipe qui marche bien…

Comme pressenti, l’équipe de Tunisie, avide de mettre le pied à l’étrier, est bien partie contre l’Ouganda. De très bon augure pour le match du Nigeria.

La Presse — On reconnaîtra au sélectionneur Sami Trabelsi ďavoir su tirer les bonnes  leçons de la mésaventure en Coupe arabe et d’avoir bien rectifié ses choix pour la Coupe d’Afrique au point qu’il n’y a pas photo entre les deux équipes. L’effectif très riche en joueurs qui se valent et les variétés de solutions dans les trois compartiments posaient pour lui le problème de l’embarras du choix.

Il a bien arbitré et tranché avec succès sur les profils de joueurs indispensables pour ce match d’ouverture et sur le système de jeu qui leur est  adéquat. Il a privilégié l’option 4-3-3 offensif aux dépens d’une défense à trois dans l’axe face à un adversaire qui n’était pas nanti offensivement.  Les faits du match lui ont donné raison concernant ces prévisions.

Les meilleurs profils pour un dispositif d’attaque ont été donc alignés et certains joueurs piliers de l’ossature habituelle ont été logiquement sacrifiés. Hormis le changement forcé à la mi- temps de Hazem Mastouri par Firas Chaouat, les quatre autres changements effectués ont essayé de donner un temps de jeu aux suppléants restés sur le banc et un second souffle à la formation qui s’est beaucoup dépensée sur un terrain gorgé de pluie et lourd.

Mohamed Ali Ben Romdhane a été sollicité dix minutes après la pause tandis que Houssem Tka et Ismaël Gharbi n’ont fait leur entrée qu’avant un quart de la fin. Sébastien Tounekti n’a évolué que quelques minutes et aurait mérité à 3 à 0 à la 64e minute une apparition moins tardive vu son gros potentiel et sa grande forme actuelle. 

L’efficacité au premier plan  

Après le but de la 10e minute de Shkiri qui avait donné la possibilité d’emballer le match à vive allure, il y avait eu, au contraire, un petit recul et un léger fléchissement avant que Elyes Achouri ne double la mise par une reprise somptueuse et ne rassure ses partenaires et le public tunisien sur l’issue de la rencontre.

Le troisième but, œuvre de Achouri, plébiscité à juste titre homme du match, a donné la preuve que l’efficacité a prévalu sur la possession ( 51% pour la Tunisie contre 49 % pour l’Ouganda sur l’ensemble du match) 

Autre  indice important : la variété dans les actions qui ont amené les trois buts avec un effet surprise sur les Ougandais qui n’ont pas bien pressenti et anticipé d’où pouvait venir le danger. Ce sont les vertus du 4-3-3 flexible avec un positionnement souple des joueurs qui peut changer  à chaque action et à tout moment.

Des arrières latéraux qui font très bien leur boulot offensif, se transformant carrément en ailiers comme Ali Abdi sur le couloir gauche. 

Et des ailiers de débordement qui glissent vers l’intérieur pour se transformer en deuxième attaquant de pointe  et se trouver à point nommé face au but pour conclure, rôle qu’a très bien tenu Elyes Achouri et que n’ont pas rempli les deux numéros 9 Hazem Mastouri puis Firas Chaouat marqués à la culotte.

Cette approche réussie du premier match a ouvert la voie à la qualification au second tour même si rien n’est encore joué. Elle pourrait changer au deuxième match contre le Nigeria avec l’objectif de s’octroyer la tête du groupe C avant la troisième rencontre face à la Tanzanie.

Mais ce sera toujours avec cet état d’esprit conquérant et un jeu en bloc qui fait de la Tunisie un groupe compact, solide au niveau défensif et dangereux dans le jeu en transition. 

Auteur

Hédi JENNY