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Editorial

Entre Carthage, La Kasbah et Le Bardo

  • 27 décembre 17:00
  • 2 min de lecture
Entre Carthage,  La Kasbah et Le Bardo

Encore une fois, une réalisation législative d’une importance majeure qui passe pratiquement inaperçue et à laquelle, malheureusement, les médias officiels et les réseaux sociaux n’accordent pas, comme toujours, l’intérêt qu’elle mérite, alors qu’une tiktokeuse qui change de coiffure ou une instagrammeuse qui engrange un millier de followers sont à la Une et bénéficient de l’attention des chroniqueurs dominant le paysage télévisuel national.

Il s’agit, en effet, de la publication au Journal officiel de la République tunisienne (Jort), en date du 13 décembre, de la loi de recrutement exceptionnel des diplômés de l’enseignement supérieur dont le chômage dure depuis au moins dix ans. Donc, la voie du recrutement est, désormais, ouverte aux diplômés de l’université qui sont âgés d’au moins trente-trois ans, à considérer qu’ils ont achevé leurs études supérieures à vingt-trois ans.

La loi en question intervient dans le sillage de la décision présidentielle relative au recrutement de près de mille détenteurs de doctorat au sein des universités nationales, des centres de recherche scientifique relevant de certains ministères et aussi des entreprises publiques, sans oublier l’appel lancé aux universités libres de participer à l’effort national d’intégration des élites nationales et de mettre fin au système actuel de recrutement de ces mêmes compétences en contrepartie de rémunérations insignifiantes et indignes de la réputation de nos universitaires.

Plus encore, la nouvelle loi revêt une signification particulière puisqu’elle constitue le fruit d’une initiative législative proposée par un groupe de députés et cautionnée par le gouvernement, sous l’impulsion et le suivi quotidien du Chef de l’Etat.

Ce qui confirme qu’entre les trois palais de Carthage, de La Kasbah et du Bardo, la synchronisation est parfaite, contrairement à ce que colportent certaines voix malintentionnées à longueur de journée, prétendant que les députés ne font qu’exécuter les ordres de Carthage et que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) n’est qu’une chambre d’enregistrement ou un bureau d’ordre appliquant aveuglément les ordres, sans même parfois oser s’informer des textes législatifs qui lui sont soumis.

Auteur

Abdelkrim DERMECH